Le premier lévite librement entre les linéaires saturés de boîtes de conserve (ci-contre). Un autre s’envole au-dessus des rouleaux bien rangés de papier hygiénique. Le suivant flotte endormi devant les surgelés…

Dans Hyper, son dernier ouvrage, Denis Darzacq continue d’explorer les zones de tension entre liberté individuelle et standardisation à outrance, libre arbitre et assujettissement au marché. Pour surprenantes qu’elles soient, ses images ne recourent ni au photomontage ni au trucage numérique. Non, le photographe s’en est remis aux sauts de danseurs qui se sont eux-mêmes laissés aller au plaisir du mouvement. Un travail qui interpelle, à mi-chemin entre photographie plasticienne et documentaire.

Hyper, Denis Darzacq. Filigranes Éditions. 55 pages, 30 euros.