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Un “Cater” pris entre deux feux

Actu | Eux | publié le : 01.05.2009 | S. F

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Un “Cater” pris entre deux feux

Crédit photo S. F

Pierre, c’est la lutte de terrain ; moi, c’est plutôt l’argumentation », résume Nicolas Benoît, délégué syndical CGT sur le site de Caterpillar à Échirolles, dans l’Isère. Pierre Picaretta, délégué syndical CGT à Grenoble, entré il y a près de vingt-cinq ans chez le fabricant d’engins de chantier américain, est de tous les micros et de toutes les AG. Une tâche difficile. Caterpillar est devenu « une pétaudière », note un cédétiste. L’annonce de la suppression de 733 postes sur les sites isérois a débouché sur plus de deux mois de conflits, séquestration de cadres à l’appui.

Le 21 avril dernier, cet agent de maintenance a repris le mégaphone au nom de l’intersyndicale CGT-FO-CFDT-CFTC pour livrer aux salariés le contenu d’un protocole de fin de grève, négocié et signé à Bercy entre syndicats et direction. Il s’agissait également de proposer aux 2 800 salariés de la filiale iséroise un référendum sur le nouvau plan qui prévoit 600 suppressions de postes. « Pas suffisamment aguerris pour ce type de négo marathon, les élus se sont fait piéger, résume un syndicaliste. Les salariés, eux, l’ont vite compris. » Hués, malmenés par des ouvriers en colère, les syndicats ont fait machine arrière, rejeté protocole et référendum et voté la reconduction de la grève. Pris entre une direction déterminée à licencier et des salariés radicalisés, l’intersyndicale est dans l’impasse. « Du jamais-vu, de mémoire d’ancien », déplore un syndicaliste.

PIERRE PICARETTA

FONCTION

Délégué CGT de Caterpillar à Grenoble.

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  • S. F