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Tableau de bord

ZOOM Réguler le capitalisme et réformer l’État providence

Tableau de bord | publié le : 01.04.2009 | Pierre-David Labani

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Évolution du PIB en France par trimestre

Crédit photo Pierre-David Labani

Les dirigeants des 20 pays les plus riches du monde vont se retrouver à Londres début avril pour tirer les enseignements de la crise économique internationale et promouvoir une nouvelle régulation de la sphère financière. Limiter la nuisance des paradis fiscaux, améliorer la transparence de l’information financière, renforcer le rôle du FMI et de la Banque mondiale, réviser les normes prudentielles et comptables des entreprises, encadrer les rémunérations des traders et des dirigeants d’entreprise sont notamment au menu des discussions. Mais est-ce suffisant Selon une note du Centre d’analyse stratégique (CAS) faisant la synthèse d’un colloque ayant réuni début janvier à Paris plusieurs chefs d’État et Prix Nobel d’économie, la non-équité de la distribution des revenus nationaux et mondiaux a constitué l’un des ferments de la crise économique actuelle. Les participants ont ainsi pointé du doigt l’exigence de rentabilité à court terme de certains investisseurs institutionnels, la montée de l’inégalité des revenus entre classes sociales et entre zones géographiques et le transfert d’une partie du risque entrepreneurial vers les salariés. Les entreprises étant invitées par leurs actionnaires à se recentrer sur leur cœur de métier, l’instabilité de l’emploi est renforcée via des restructurations. Pour rééqui­librer ces inégalités, l’État doit trouver un nouveau rôle en matière de redistribution et de protection contre les risques sociaux. En France, l’objectif serait d’améliorer l’efficacité de l’État providence. Des orientations qui plaideraient pour la « mise en place d’un dialogue social élargi » à la scandinave et l’instauration d’outils de redistribution « adossés à la fiscalité directe et s’appuyant sur une base large de revenus ».

CAS, la Note de veille n° 120.

Forte baisse des préretraites en France en 2007

En 2007, le nombre d’entrées en préretraite a chuté de 21 % par rapport à l’année précédente. Ce recul s’explique par les restrictions d’accès à ces dispositifs et le renchérissement de leur coût financier pour les entreprises concernées par la loi Fillon de 1993. Au total, fin 2007, il ne restait plus que 81 000 personnes bénéficiant de dispositifs de cessation anticipée d’activité dans le secteur privé. Des effectifs, plutôt ouvriers ou employés et dont le nombre a été divisé par deux en cinq ans. Plus de 40 % des préretraités en 2007 sont bénéficiaires du dispositif spécifique pour les travailleurs de l’amiante, 26 % jouissent d’une cessation d’activité pour cause de métiers à très forte pénibilité. Les autres catégories de préretraités se répartissant à parts à peu près égales entre le dispositif FNE et celui de la préretraite progressive.

Dares, Premières Informations n° 09.3.

Une réforme des retraites inachevée en Italie

Un recul graduel de l’âge minimal de départ à la retraite a été instauré en Italie en 2007 pour faire face au déficit du régime de retraite. En 2009, il est porté à 59 ans, avec au moins 36 annuités de cotisation. Des seuils qui seront relevés en 2011 puis en 2013. Le gouvernement italien en attend un ­accroissement de l’offre de travail et une forte réduction du déficit du système de retraite. Mais cette réforme ne réglera pas tout. À partir de 2035, selon les prévisions, la hausse de l’âge de départ à la retraite n’aura plus d’effet. À cette date, l’augmentation des cotisations perçues, liée au fait que les salariés cotisent plus longtemps, sera compensée par celle des pensions versées, en raison du nombre d’années de cotisation plus élevées. Sans nouvelles réformes, l’Italie devra réduire la générosité de son système de retraite et/ou recourir à des politiques d’immigration plus larges.

La Lettre du Cepii n° 283.

Évolution du PIB en France par trimestreNombre d’allocataires en préretraite fin décembre 2007 (en milliers)Évolution du ratio de dépendance en Italie (en %)

Auteur

  • Pierre-David Labani