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Le journal des ressources humaines

Le mercato des Opca est ouvert

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.04.2009 | A.-C. G.

D’ici à 2011, 10 à 15 organismes collecteurs agréés devraient subsister. C’est en tout cas le souhait de Nicolas Sarkozy, qui veut aussi mieux les contrôler.

En mars, Nicolas Sarkozy l’a annoncé : mi-avril, l’accord national interprofessionnel sur la formation devrait être transposé dans la loi. Après avoir mené tambour battant les négociations, sous la pression de Laurent Wauquiez, secrétaire d’État chargé de l’Emploi, et des pourfendeurs du système de formation, les partenaires sociaux se sont entendus sur la création d’un fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels et sur l’orientation des fonds et des actions de formation vers les salariés les moins qualifiés et les demandeurs d’emploi. Reste qu’ils ont consciencieusement laissé de côté les questions qui fâchent : le système de financement, le rôle et les missions des Opca.

Le président de la République entend bien combler les blancs. Il a annoncé que, d’ici à 2011, il n’y aurait plus qu’une dizaine ou une quinzaine d’Opca, au lieu d’une centaine aujourd’hui. Objectif : pousser les organismes à se regrouper en élevant le niveau de collecte à 100 millions d’euros par an. Dans la même logique il a annoncé que « la loi prévoira que les Opca puissent être contrôlés tous les trois ans » et qu’à l’avenir les frais de fonctionnement seraient modulés en fonction de la qualité du service rendu par ces structures aux entreprises. « J’ai beaucoup de mal à comprendre le procès fait aux Opca, explique le directeur d’un organisme réunissant plusieurs branches professionnelles. Il n’y a rien de plus surveillé que la collecte. Les partenaires sociaux ont sans doute eu tort de ne pas s’emparer du sujet. » Une question qui avait tenu les Opca en haleine avant la négociation du nouvel accord.

Les annonces présidentielles ont en tout cas sonné le début des grandes manœuvres. Certaines structures avaient anticipé, à l’image d’Uniformation (l’Opca de l’économie sociale) et du CCFP (celui des comités d’entreprise et des organisations syndicales) qui ont annoncé leur mariage en décembre. « Les discussions entre Opca ne se sont jamais vraiment arrêtées, note Yves Hinnekint, directeur de l’Opcalia. Nous sommes toujours à l’écoute du marché mais pas en prospection. Certains petits organismes, dont la collecte est inférieure à 100 millions d’euros, nous consultent. » Pour ces derniers, soucieux de préserver leur politique de branche, l’enjeu est d’importance. Il l’est aussi pour les autres car, derrière, ce sont les missions des Opca et leur proximité avec le terrain qu’ils pourront plus ou moins financer.

Auteur

  • A.-C. G.