logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Idées

Dans les pas de l’infatigable Marc Riboud

Idées | Culture | publié le : 01.04.2009 | A.F.

Le Musée de la vie romantique expose le photographe de 85 ans, qui était encore à pied d’œuvre pour l’élection de Barack Obama. Une chronique de l’éphémère.

On aurait pu choisir le célébrissime portrait du peintre de la tour Eiffel, véritable équilibriste peignant sans filet au-dessus de Paris. Il valut au photographe Marc Riboud sa première publication en 1953 dans le magazine Life, puis son ticket d’entrée à l’agence Capa. On lui a préféré cet ouvrier cubain (ci-contre), regard fier et posture décontractée, saisi en 1963 dans son atelier. Car c’est la force des 110 clichés présentés au Musée de la vie romantique que de comporter une majorité de tirages originaux inédits, en noir et blanc. Cette jeune pacifiste devenue une icône de la non-violence, par exemple, que l’on connaissait la fleur à la main devant les baïonnettes des forces de l’ordre américaines lors des manifestations de 1967 contre la guerre au Vietnam. On la retrouve, bras ouverts, comme offerte en offrande. Saisissant des anonymes, docker à Shanghai, Indonésienne avec son tamis, ou des célébrités (le dalaï-lama ou Yves Saint Laurent), les portraits ont la part belle parmi ses cinquante ans de pérégrinations partiellement rapportées. « J’ai beaucoup flâné », aime à dire le frère du fondateur de Danone, qui débuta comme ingénieur avant de se lancer dans la photo. Une photo qui ne vise jamais le spectaculaire mais saisit l’éphémère. Un must, notamment pour les clichés asiatiques. Marc Riboud, encore à l’œuvre lors de l’élection de Barack Obama, est l’un des premiers photographes européens à s’être immergé en Chine dès les années 50.

Marc Riboud : l’instinct de l’instant, 50 ans de photographie. Jusqu’au 26 juillet au Musée de la vie romantique, à l’hôtel Scheffer-Renan, 75009 Paris

Auteur

  • A.F.