Amortir les effets de la crise économique grâce à la formation. C’est ce que proposent Opcalia Ile-de-France et Agefos PME, les deux organismes collecteurs interprofessionnels. Le premier a dégagé 2,5 millions d’euros pour des mesures d’urgence. Le second annonce 12 millions d’euros. Idée phare de ces plans : financer des formations pour les salariés au chômage partiel. Opcalia sélectionnera également les organismes dont l’offre répondra le mieux aux besoins en temps de crise. Agefos PME incitera par ailleurs les TPE à former leurs salariés en prenant en charge en 2009 l’équivalent de 92 % d’un smic horaire brut.
Les régions aussi se mettent en ordre de marche face à la crise. En Ile-de-France, les premières mesures proposent de nouveaux emplois tremplins et renforcent la partie formation de ce dispositif. En Lorraine, le budget met l’accent sur la formation des salariés les moins qualifiés au chômage partiel et cherche à favoriser le maintien dans l’emploi. Au total, « 20 coups de pouce anticrise » seront financés. À hauteur de 70 millions d’euros, soit plus de 7 % du budget de la région (971 millions).
Les partenaires sociaux se sont entendu sur quatre mesures pour favoriser la qualification des salariés et des demandeurs d’emploi les plus fragiles. Elles font l’objet d’une convention-cadre signée récemment avec l’État : 200 millions seront prélevés sur les ressources du Fonds unique de péréquation pour former les salariés exposés à la perte de leur emploi, articuler chômage partiel et formation, assurer le financement de l’allocation de fin de formation et participer au volet formation de la convention de reclassement personnalisé.
En Aquitaine, la tempête Klaus est à l’origine d’un vaste plan de formation, notamment dans la filière bois (35 000 emplois). La région a récemment débloqué 280 000 euros pour financer une première série d’aides, pour la formation des personnes recrutées sous contrat d’accompagnement dans l’emploi et chargées de dégager les pistes forestières, par exemple. La région, l’Opca du bois et l’État consacrent par ailleurs près de 2 millions d’euros à la formation des salariés de ce secteur.
