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Vie des entreprises

Une cour de récré pour dirigeants

Vie des entreprises | CONSEIL ET INFORMATIQUE RH | publié le : 01.03.2000 | J.-Ph. D.

Ernst & Young vient d'inaugurer à Paris son treizième centre ASE dans le monde. Un espace créatif où les top-managements des grands groupes apprennent à travailler autrement.

Des peluches, des Mikado, une voiture télécommandée, des feutres de couleur, des jeux de société, des épées en plastique… Le dernier centre ASE (pour accelerated solution environnement) du cabinet-conseil Ernst & Young ressemble davantage à une halte- garderie qu'à un pôle de formation pour top- managers. Pourtant, depuis son inauguration le 3 février, cet espace de 1 000 mètres carrés niché au cœur de la nouvelle tour Ernst à la Défense a accueilli le gratin des cols blancs de Peugeot, Ford ou Dexia.

À chaque fois, 40 à 80 dirigeants et cadres supérieurs de ces grands groupes ont – durant trois jours – travaillé en ateliers et en séances plénières autour d'exercices de simulation, de métaphores (les différents styles de jardin permettent, par exemple, d'appréhender les modes d'organisation des entreprises) ou d'analyses de scénarios. L'objectif : résoudre dans un laps de temps limité tous les problèmes humains (lutte de pouvoir, choc de cultures, démotivation…) qui peuvent surgir lors d'un processus de changement stratégique (fusion, privatisation, repositionnement commercial ou encore mise en place d'un nouveau système d'information).

Un espace sans repère

« Le concept a été mis au point il y a vingt ans par Matt Taylor, un architecte américain persuadé que l'environnement conditionne le travail, explique Gabrielle Roland, responsable du centre ASE de Paris. En réunissant les acteurs d'un problème dans un espace où ils n'ont plus aucun repère, on change totalement leurs relations professionnelles et donc leur manière de travailler. »

Deux consultants expérimentés du cabinet Ernst & Young animent le séminaire, épaulés par une douzaine de free-lances aux compétences diverses (psychologues, sociologues, acteurs, journalistes, dessinateurs…). Ces derniers peuvent, si besoin, être recrutés via le réseau mondial des centres ASE, implantés aux États-Unis, aux Pays-Bas, en Australie, au Brésil, en Italie et en Grande-Bretagne. Le prix d'un séminaire varie de 1 à 1,5 million de francs. « Mais, pour qu'il soit pleinement efficace, cet investissement doit s'accompagner d'un véritable suivi sur le terrain », conseille Gabrielle Roland.

Auteur

  • J.-Ph. D.