La plasturgie multiplie les unités décentralisées d'apprentissage
« Nous avons les emplois mais pas les jeunes ! » Marie-Dominique Pinson, responsable de la formation au sein de la Fédération de la plasturgie, déplore le manque d'intérêt des jeunes diplômés pour l'industrie. « 1 800 jeunes sortent des filières spécialisées par an. Or les besoins sont évalués à 2 100 diplômés. L'un de nos objectifs consiste à valoriser la plasturgie. »
La fédération a commencé à prendre le taureau par les cornes en 1995 via les unités décentralisées d'apprentissage. « Un jeune bac pro ne part pas nécessairement se former à 200 kilomètres de chez lui. Et les entreprises n'ont pas toujours des établissements de formation à proximité. Nous avons donc décidé de développer dans des bassins d'emplois n'excédant pas 40 kilomètres des partenariats entre des CFA et des sociétés d'un même secteur d'activité. » Aux entreprises pilotes d'un bassin de mettre à disposition leurs outils de production. Certaines, qui n'accueillent pas d'apprentis, jouent tout de même le jeu en permettant à ces jeunes de se former sur leurs machines. À moyen terme, nombre de ces entreprises espèrent recruter des jeunes « du pays ». La fédération a mis en place cinq unités et compte en ouvrir d'autres, notamment dans le Nord. « 100 % de réussite, 100 % d'intégration, les résultats nous incitent à poursuivre dans cette voie. »