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Vie des entreprises

Faut-il rémunérer la cooptation ?

Vie des entreprises | CONSEIL ET INFORMATIQUE RH | publié le : 01.04.1999 | J.-P. D.

Thierry Chérier

Délégué général de la société d’assurance La Mondiale (6,5 milliards de francs de chiffre d’affaires en 1998,2000 salariés)

« À La Mondiale, nous sommes traditionnellement et culturellement très attachés à la cooptation.Sur les 300 commerciaux que nous allons recruter cette année, nous souhaitons ainsi que 50 % d'entre eux, au minimum, en soient issus. Ce mode de recrutement offre, à nos yeux, un très bon taux d'efficacité.

Nos salariés se sentent impliqués et effectuent eux-mêmes une première sélection. De leur côté, les cooptés souhaitent ne pas décevoir la personne qui les a recommandés et tentent, en général, de s'intégrer au mieux dans l'entreprise. Jusqu'à présent, nous nous refusions à rémunérer la cooptation. Mais nos salariés sont devenus moins actifs ces derniers temps. Dans le concours qui récompensera, en septembre 2000, les meilleurs collaborateurs, un bonus de points est prévu pour ceux qui auront coopté le plus de personnes.

Cela dit, nous ne souhaitons pas, pour l'heure, pérenniser ce genre de méthode mercantile, contraire, selon nous, à l'esprit d'équipe. »

Isabelle Sitoleux

Consultante au cabinet Consultante au cabinet et en gestion de compétences Temps Dense

« Rémunérer la cooptation peut s'avérer une position à double tranchant pour les entreprises. Compte tenu de l'augmentation de leur charge de travail, les salariés ont moins de temps à consacrer à ce mode de recrutement. Dans ces conditions, les entreprises ont tout intérêt à les impliquer au processus en les gratifiant. Mais se pose le problème de la nature de cette rétribution. La cooptation doit, en effet, rester un acte de confiance de la part du collaborateur. En clair, ils recommandent une personne parce qu'ils croient en leur entreprise. À l'inverse, il ne faut pas qu'ils cooptent uniquement par appât du gain. Dans ce cas, ils s'impliqueraient moins et seraient plus attachés à faire du “quanti” que du “quali”. C'est pourquoi la majorité des entreprises qui récompensent la cooptation préfèrent ne pas octroyer des sommes d'argent, mais plutôt des cadeaux en nature ou des chèques-vacances. »

Auteur

  • J.-P. D.