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PSA enclenche une « nouvelle dynamique »

L'actualité | publié le : 27.04.2010 |

Le nouvel accord du groupe automobile PSA entend capitaliser sur l'expérience acquise en matière d'accompagnement des départs volontaires.

PSA a signé, le 21 avril, avec cinq organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC, CFTC, FO et GSEA) un nouvel accord sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC). Alors que le groupe automobile vient de se séparer de plus de 10 000 salariés au travers de trois plans de départs volontaires successifs, les signataires estiment avoir posé les bases d'une « nouvelle dynamique ».

« Lors de la signature du précédent accord, la direction n'avait pas caché sa volonté de rompre avec les sureffectifs, explique Ricardo Madeira, délégué syndical central CFDT. Au final, l'accord de 2007 aura surtout servi de cadre aux départs volontaires. Si toutes les promesses sont tenues, on pourra parler, cette fois, d'une véritable GPEC. »

Dans cette nouvelle logique, l'observatoire des métiers qui a, jusqu'à présent, principalement contribué à identifier les métiers ciblés par les plans de départs, devrait se concentrer sur l'élaboration de passerelles entre eux. Un nouveau dispositif de « transition professionnelle avec alternance formation » permettra également à des salariés concernés par une mobilité interne d'alterner périodes de formation et missions dans le secteur d'accueil. « Certains services connaissent une véritable hémorragie de compétences, souligne Ricardo Madeira. Renforcer la mobilité interne était devenu indispensable. »

Gérer les futures «transformations collectives»

Le groupe PSA entend également s'appuyer sur l'expérience acquise en matière d'accompagnement des départs volontaires pour gérer les futures «transformations collectives», notamment au travers des cellules mobilité ou des bilans professionnels individualisés. Egalement orienté sur la mobilité ou la reconversion internes, cet accompagnement se « distinguera, par là même, du dispositif antérieur de départs volontaires », précise le groupe. « Le savoir-faire est réel, reconnaît Ricardo Madeira, mais nous estimons qu'il y aura de gros efforts à fournir en matière de communication. Ce n'est pas encore demain que les salariés se rendront dans une cellule mobilité le coeur léger. » Le délégué syndical se réjouit également d'avoir obtenu, pour ceux qui choisiraient néanmoins une mobilité externe, la possibilité de réintégrer le poste initial tout au long de la période d'essai chez un nouvel employeur.

Fermeture d'un dépôt en Seine-et-Marne

Annoncée officiellement l'avant-veille de la signature du nouvel accord, la fermeture du dépôt de pièces détachées de Melun-Sénart (77) à l'horizon 2012 fait cependant figure de fausse note dans ce concert de bonnes intentions. « Le groupe, qui s'est engagé à ne pas fermer de sites de production en contrepartie des 3 milliards d'euros de prêt accordés par l'Etat en 2009, joue sur les mots, déplore Ricardo Madeira. On ne produit peut-être pas de véhicules à Melun, mais ce sont 400 salariés de PSA qui se retrouvent à nouveau sur le carreau. »

La fermeture du site francilien devrait s'effectuer via des mobilités internes et un nouveau plan de départs volontaires.