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Les administrateurs du CAC 40 s'ouvrent à la RSE

L'actualité | publié le : 13.04.2010 |

Davantage de diversité parmi les administrateurs et un nouvel intérêt pour les critères extra-financiers de la RSE : les conseils d'administration des grandes entreprises françaises s'ouvrent timidement à la responsabilité sociale.

Les préoccupations liées à la responsabilité sociale des entreprises (RSE) semblent émerger au sein des conseils d'administration (CA) des groupes du CAC 40, indique le baromètre annuel de la gouvernance financière, réalisé par l'Institut français des administrateurs (IFA), l'Orse et l'agence de communication Capitalcom et rendue publique le mardi 13 avril.

Les résultats de cette enquête indiquent une accélération de la prise en compte de ces critères extra-financiers par les CA. Yves Medina, vice-président de l'Orse, attribue une partie de cette évolution à la « la crise économique mais aussi morale que nous connaissons depuis 2008 », ainsi qu'à « la diversification des conseils ».

C'est, en tout cas, le premier des cinq enseignements majeurs de cette étude fondée sur les informations publiques des entreprises du CAC (rapports annuels, de développement durable, bilan social, documents de référence, sites Internets...) : la composition des conseils d'administration s'ouvre à la diversité avec, notamment, 24 % d'étrangers et 11,4 % de femmes. Le document précise qu'une vingtaine de femmes seront proposées au vote des actionnaires en assemblée générale cette année, dont Colette Lewiner chez Bouygues et chez Lafarge, Véronique Weill aussi chez Lafarge, Pascale Sourisse chez Renault...

Autre indice : l'intégration des enjeux extra-financiers dans les travaux des conseils, avec des comités de nomination-rémunération, de développement durable ou d'audit-risques. Onze groupes du CAC sont dotés de comités extra-financiers.

Critères sociaux

Le troisième enseignement concerne le management des dirigeants : 17 groupes du CAC indexent, en effet, une part de la rémunération variable de leurs managers sur des critères extra-financiers, notamment environnementaux. Ils peuvent représenter jusqu'à 15 % du variable des dirigeants chez Moët & Chandon (LVMH), et concernent la qualité sociale (sécurité, formation, développement des talents...) chez Danone. Une dizaine de groupes ont communiqué, pour la première fois cette année, sur l'intégration de critères sociaux dans le calcul de la part variable des managers (Crédit Agricole, Danone, France Télécom, GDF Suez, Lafarge et Vivendi).

Derniers signes relevés par les auteurs de l'étude : la participation massive des entreprises à des programmes de développement de la RSE, comme le Pacte mondial, ou leur adhésion à des organismes qui la promeuvent, comme l'Orse ou le Comité 21, mais aussi le financement de fondations d'entreprises, dont 80 % des membres du CAC 40 se sont dotés.