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Enquête

Un outil de sourcing complémentaire

Enquête | publié le : 13.04.2010 |

L'utilisation des réseaux sociaux professionnels a permis à l'industriel de diminuer son recours aux cabinets de recrutement.

Chez Thales, le «réseautage» en ligne est entré dans les moeurs. Celles des recruteurs du moins, dûment encouragés à créer et à tenir à jour un profil personnel sur les trois principaux réseaux sociaux professionnels utilisés par le groupe à des fins de sourcing : Viadeo, LinkedIn et Weavlink. « Les candidats peuvent ainsi entrer en contact avec nous de façon très simple, et inversement », explique Vincent Mattei, le responsable sourcing recrutement à la DRH France.

Identifier les candidats expérimentés

Depuis deux ans, les réseaux sociaux professionnels se sont peu à peu imposés aux côtés des outils de sourcing plus classiques : sites de recrutement*, job boards généralistes ou spécialisés, cabinets de recrutement, salons professionnels, relations écoles, etc. « Les réseaux sociaux professionnels nous sont particulièrement utiles pour identifier des profils expérimentés - dix à quinze ans d'expérience - dans des domaines de compétences assez pointus, souligne Vincent Mattei. Ces personnes, qui ne sont pas forcément en recherche d'emploi, mettent rarement leur CV sur un job board traditionnel. En revanche, elles s'inscrivent volontiers sur un réseau social dans une visée de networking professionnel. »

Complémentarité

Utilisés il y a encore quelques années par les seuls cabinets de recrutement, les réseaux sociaux ont permis à Thales de «professionnaliser» ses pratiques de sourcing. Au détriment, d'ailleurs, desdits cabinets, qui ne sont plus sollicités que sur des profils rares.

Complémentaires par rapport aux méthodes classiques du groupe, les réseaux sociaux choisis par Thales sont aussi complémentaires les uns par rapport aux autres. Viadeo est apprécié pour son implantation hexagonale, le californien LinkedIn pour la recherche de profils internationaux, en particulier aux Etats-Unis, au Canada, en Australie et en Grande-Bretagne où Thales possède d'importantes filiales. « Nos collègues allemands utilisent aussi Xing, un réseau très développé outre-Rhin », souligne Vincent Mattei. Le réseau des grandes écoles Weavlink est, quant à lui, exploité pour pourvoir aux recrutements de jeunes diplômés. Sur Weavlink, les recruteurs «réseauteurs» sont d'ailleurs rejoints par les campus managers du groupe, une soixantaine d'anciens élèves de grandes écoles et d'universités.

Avec chacun de ces trois réseaux sociaux, Thales a négocié un contrat-cadre qui lui permet, à un tarif préférentiel, de consulter les «profilthèques» ou bases de données, de publier des annonces et d'acheter des espaces de communication. « Nous essayons ainsi d'être présents auprès des groupes de discussions qui ont trait à nos métiers ou à nos secteurs », résume Vincent Mattei.

Thales complète cette politique de communication par une présence sur Facebook et Twitter.

« Il est certes encore difficile d'estimer le réel retour sur investissement, reconnaît le DRH. Nous sommes cependant persuadés qu'ils sont aujourd'hui incontournables, tant pour les candidats que pour le groupe. »

En 2010, le groupe Thales prévoit de recruter 4 000 personnes, dont 1 500 en France.

* <www.jobs.thalesgroup.com/>

THALES

Activité : systèmes d'information pour l'aéronautique, le spatial, la défense et la sécurité.

Effectifs : 69 000 salariés, dont la moitié en France.

Chiffre d'affaires 2009 : 18,9 milliards d'euros.

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