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Pas de réelle embellie sur l'emploi avant 2011

L'actualité | publié le : 30.03.2010 |

Du fait d'une reprise molle de l'activité économique en 2010, il faudra attendre 2011 pour renouer avec les créations nettes d'emplois.

L'amélioration du marché du travail continue de se traduire par un ralentissement des pertes d'emplois. Selon une note de prospective de Pôle emploi, publiée le 23 mars, seul un redressement significatif de l'activité industrielle permettra d'enclencher le processus de créations nettes d'emplois. Ce qui n'est pas encore d'actualité : après avoir enregistré une baisse d'activité de 7,5 % sur un an, les industriels revoient leurs perspectives de production à la baisse, notamment dans l'automobile, avec la fin programmée des aides gouvernementales. Et ce n'est pas le secteur des services, montrant à nouveau des signes « d'essoufflement », qui parviendra, à lui seul, à tirer la croissance.

Si l'hémorragie semble bel et bien jugulée, les réductions d'effectifs ne sont donc pas encore terminées. « En glissement annuel, les pertes d'emplois devraient atteindre 57 000, contre 322 000 en 2009 », indique le département Prévisions et conjoncture de Pôle emploi. La reprise des créations nettes d'emplois, ce sera donc pour 2011, quoique à un rythme encore modéré (de l'ordre de 85 000 sur un an).

Recrutements envisagés

Deux sondages récents viennent tempérer ces prévisions moroses. Réalisée, fin janvier, par l'Ifop auprès de 501 responsables RH pour le Syntec Conseil en recrutement, une étude, publiée le 25 mars, indique que près d'un interviewé sur deux envisage de procéder à des recrutements en 2010 (dont 28 % avec certitude). Dans les entreprises du panel, le gel des recrutements recule de huit points par rapport à mai dernier.

Optimistes

Publiée le même jour, un sondage Croissance Plus/Astorg Partner révèle, de son côté, que près de la moitié (49 %) des entreprises de croissance (cabinets d'avocats, de conseil, d'audit ou de capital-risque, business angels...) prévoient des recrutements dans les six prochains mois.

Si 12 % des entreprises interrogées ont supprimé des postes depuis septembre dernier, elles ne sont plus que 3 % à envisager cette éventualité lors du prochain semestre.

La résistance à la crise dépend de la demande des particuliers

Les métiers qui ont le mieux résisté à la crise actuelle figurent-ils les « chemins privilégiés que pourrait prendre une reprise plus soutenue de l'activité » ? C'est la question que pose Pôle emploi dans son étude intitulée «Les recrutements et la crise», publiée le 25 mars. Après analyse des offres d'emploi recueillies sur un an - d'octobre 2008 à septembre 2009, la direction des études de l'organisme public met en évidence que la bonne tenue de certains secteurs d'activité dépend étroitement de la demande directe des particuliers. Ainsi du commerce, au sein duquel le commerce de détail alimentaire résiste mieux (-7 %) que les hypermarchés et grands magasins (-23 %) ou que les supermarchés et supérettes (-19 %), et du secteur de l'aide à domicile, qui connaît une stabilité dans les demandes d'aides ménagères (-1 %) et une progression de celles des employés de maison (+7 %). A. D.