La menace d'un PSE planait depuis plusieurs mois sur l'usine Bosch à Vénissieux (69). Le site, fabricant de pompes à injection pour les moteurs du groupe PSA, qui ne correspondront bientôt plus aux normes pour les gaz d'échappement, a perdu 40 % de son chiffre d'affaires entre 2008 et 2009.

L'évolution de la charge sur trois ans laissait entrevoir un sureffectif de 150 salariés sur les 650 que compte le site. Le 19 mars, la direction de l'usine et les syndicats ont entamé la procédure qui aboutira à la suppression de 153 postes sur la base du volontariat. Une trentaine de salariés devraient bénéficier d'un départ en retraite anticipé. Aujourd'hui marginal, le recours au chômage partiel devrait également être revu à la hausse.

Ces mesures interviennent près de six ans après l'accord qui avait fait passer la durée de travail hebdomadaire de 35 à 36 heures sans compensation salariale. En contrepartie, le site avait obtenu la production de la fameuse pompe, aujourd'hui en sursis. Une commission paritaire vient d'être créée par l'usine afin d'identifier d'éventuels produits de substitution.

Serge Truscello, responsable CGT du site, déplore le désengagement du groupe en France et rappelle la fermeture imminente de deux autres sites français de Bosch, à Beauvais (60) et à Pont-de-l'Arche (27), employant au total plus de 300 salariés.