Tous les syndicats des personnels navigants commerciaux (hôtesses et stewards) d'Air France sauf Sud Aérien ont levé, la semaine dernière, leur mot d'ordre pour une grève qui devait avoir lieu du 28 au 31 mars. Les syndicats ont estimé que la direction avait reculé sur son projet «new european offer» (Neo), qui consiste en une offre commerciale pour les court et moyen-courriers, avec, d'après les syndicats, un impact sur les effectifs et sur les conditions de travail. Ces derniers estiment ainsi que Neo menace 220 postes d'hôtesses et de stewards et qu'il conduira les personnels navigants à augmenter leur productivité de 20 %. Le projet vise, en effet, à réaliser 500 millions d'euros d'économie d'ici à 2013 sur les court et moyen-courriers, très concurrencés par les compagnies à bas coûts.

Dans un tract, l'Unsa se réjouit donc du maintien de la composition de l'équipage de l'A319 ou de ceux des vols vers Alger, ou encore de l'abandon du service de repas chauds sur les vols d'une durée de 2 h 30 à 2 h 55. Le syndicat explique également que la direction et les syndicats disposent maintenant de quinze mois pour négocier les nouveaux protocoles de services encadrant le travail des personnels pendant les vols, et que la direction s'apprête à dénoncer. Contactée, cette dernière n'a pas souhaité faire de commentaires.