Aïe ! La crise ne les épargne pas. Les prestataires de formation sont, eux aussi, à la peine. Logique, alors que leurs clients réduisent les budgets consacrés à la formation, parfois de façon drastique. Conséquences : les entreprises n'hésitent pas à reporter, voire carrément à annuler des sessions, et les durées des stages sont revues à la baisse. Enfin, les services achats, réduction des coûts oblige, tirent de plus en plus les prix à la baisse.

Et, comme si cela ne suffisait pas, la réforme de la formation professionnelle vient perturber une ambiance déjà pesante. Il est vrai que la suspicion dont sont victimes les offreurs de formation n'est pas nouvelle, loin de là, mais la réforme et, notamment, les dispositions sur le contrôle, les sanctions et les obligations en rajoutent une couche. Et le serpent de mer de l'amélioration de la qualité en formation de refaire surface : s'agit-il d'un problème d'offre, qui doit être davantage encadrée, ou de demande, cela supposant une véritable professionnalisation des commanditaires ? Les DRH et les responsables de formation ont donc, eux aussi, un rôle clé à jouer.