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La crise renforce la fidélité à l'entreprise... et les exigences des salariés

L'actualité | publié le : 16.03.2010 |

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La crise renforce la fidélité à l'entreprise... et les exigences des salariés

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Une enquête internationale auprès de 22 000 salariés constate le maintien de l'engagement vis-à-vis de l'entreprise. Mais aussi des exigences renforcées en matière de progression de carrière et de qualité du management, garantes d'une relation envisagée sur un plus long terme entre le salarié et son employeur.

Pas démotivés du tout et toujours prêts à s'engager pour leur entreprise : tel est l'état d'esprit des salariés, en particulier français, tel que le traduit la vaste enquête internationale «Global Workforce Study» que Towers Watson mène tous les deux ans, et dont la dernière édition est rendue publique ce 16 mars. Elle a été réalisée auprès de 22 000 salariés dans 23 pays.

A contre-courant

« C'est une constatation un peu à contre-courant, alors que beaucoup de choses ont été écrites sur le désengagement et le divorce entre le salarié et son entreprise, détaille Douglas Rosane, responsable de l'activité d'enquête auprès des salariés chez Towers Watson. La crise n'a pas eu d'impact négatif dans ce domaine. S'il y a une fidélité en partie contrainte, propre aux périodes de ralentissement et à la réduction des opportunités, elle s'accompagne d'une motivation inchangée. » Ainsi, en France, 56 % des salariés se déclarent engagés, comme en 2008, et 70 % disent utiliser au maximum leurs compétences et leurs capacités dans leur travail.

38 % des salariés ne prévoient pas de changer d'emploi dans un avenir proche et 35 % se verraient même volontiers travailler au sein de la même entreprise tout au long de leur vie. Même aux Etats-Unis, où la relation de travail est plus contractuelle et moins affective, cette proportion est en forte hausse.

En recentrant leurs projets de carrière au sein de leur entreprise, les salariés interrogés avancent trois exigences claires vis-à-vis de leur employeur : pouvoir progresser en interne et bénéficier d'une vraie gestion de carrière ; un leadership de qualité, c'est-à-dire à l'écoute et capable de mettre en oeuvre un management équitable ; enfin, nouvel élément, ils deviennent sensibles à l'image et à la réputation de leur entreprise.

En France, par exemple, 61 % souhaitent être amenés à travailler dans différents services et 66 % à bénéficier d'un éventail de propositions de postes en interne.

En matière de management, la revendication porte sur une meilleure écoute du terrain au détriment du seul suivi d'indicateurs «business».

Par ailleurs, une forte demande de prise en compte du collectif de travail émerge. « Même si la volonté d'être reconnu individuellement pour son travail demeure, le collectif présente une forme de garantie par la mutualisation des risques en période de crise », estime Douglas Rosane. Loin d'être contradictoire, cette double aspiration se traduit par une forte demande d'équité en matière d'évaluation.

Performance collective

« En France particulièrement, la notion de collectif est considérée comme emblématique d'une certaine modernité du management et garante de la performance de l'entreprise », indique Douglas Rosane. Des critères de performance collective, que ce soit dans le cadre de l'évaluation des salariés ou dans celui de l'intéressement, sont mis - ou remis - en oeuvre depuis quelque temps dans certaines entreprises en France.