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Enquête

Un an pour réduire les écarts de rémunérations

Enquête | publié le : 16.03.2010 |

Afin de traiter le passif des écarts de rémunérations entre les femmes et les hommes, BNP Paribas Assurance y consacre chaque année une enveloppe de 100000 euros.

L'accord sur l'égalité professionnelle signé en décembre 2007 par toutes les organisations syndicales de BNP Paribas Assurance, sauf la CGT, rappelle opportunément que la suppression des écarts de salaires est un objectif légal à réaliser avant le 31 décembre 2010. A ce titre, les signataires prévoient des augmentations individuelles réservées aux femmes dont les rémunérations souffriraient d'un écart par rapport à celles des hommes. Par ailleurs, l'accord prévoit des mesures pour éviter que les écarts ne se reconstituent.

Deux populations ont été identifiées comme les plus susceptibles de souffrir d'un écart et ont bénéficié d'une étude de rémunérations : d'une part, les femmes de retour d'un congé maternité ou d'adoption (dans ce cas, les hommes sont également éligibles), d'autre part, les salariées ayant bénéficié d'au moins deux congés de maternité ou d'adoption, ou à temps partiel, ou ayant dix ans d'ancienneté.

Décision du «comité rose»

Pour la première population, la rémunération est comparée avec celle de sa catégorie professionnelle, pour la seconde, la rémunération est comparée avec celle des hommes de la même fonction.

Dès lors qu'un écart apparaît, la personne est éligible à une augmentation individuelle distincte des augmentations normales. C'est le «comité rose» qui en décide. «Rose» signifiant «rémunérations objectivées stimulant l'égalité». Ce comité est composé de RH et de managers, mais pas du supérieur direct de la salariée. « Les membres du comité rose prennent la décision de rattrapage salarial en fonction de l'efficacité professionnelle de la salariée, en se fondant sur les entretiens annuels. Le fait d'être une femme ne justifiant pas, à lui seul, un rattrapage de salaire », explique Olivia Le Prevost, responsable juridique et relations sociales.

En 2008, première année d'application de la mesure, 106 personnes ont bénéficié d'un rattrapage, pour un coût de 220000 euros. En 2009, la direction a budgété 100000 euros, mais seuls 46000 ont été consommés, par 30 personnes. Pour 2010, l'enveloppe est, de nouveau, de 100000 euros.

Discrimination positive

Aux dires d'Olivia Le Prevost, cette discrimination positive a été bien reçue. Les managers n'y ont pas vu une remise en cause de leurs pouvoirs. « Nous leur avons expliqué le dispositif. Mais ce qui est important, surtout, c'est que l'augmentation soit liée à l'efficacité professionnelle. » Les hommes ne se sont pas sentis trop lésés. « Quelques hommes, parmi nos collaborateurs ayant plus de dix ans d'ancienneté, auraient également souhaité bénéficier d'une étude de rémunération. »

Quant aux syndicats, « ils ont été rassurés par le fait qu'il y avait une enveloppe dédiée aux rattrapages, qui n'empiétait donc pas sur celle des augmentations individuelles ».

BNP PARIBAS ASSURANCE

• Activité : assurances.

• Effectifs France : 2 000 salariés.

• Chiffre d'affaires France 2008 : 10,2 milliards d'euros.

Retrouvez l'accord sur l'égalité professionnelle de BNP Paribas Assurance sur

< www.wk-rh.fr >, rubrique Entreprise & Carrières, «compléments d'articles».