L'Orstif vient de publier une enquête sur les transports en commun auprès de 5 242 salariés d'Ile-de-France*. L'organisme a privilégié « une approche hygiène, santé, sécurité et conditions de travail ». L'objectif était d'évaluer les désagréments ressentis par les salariés au cours des trajets domicile-travail, puis leurs conséquences, tant sur leur vie professionnelle et privée que sur leur santé.

Les salariés franciliens consacrent en moyenne deux heures par jour à leurs trajets domicile-travail, aller et retour. La moitié d'entre eux occupent un emploi de bureau et 59 % sont des femmes. Pour 60 % des salariés interrogés, les trajets domicile-travail sont source de désagréments. Parmi eux, 54 % considèrent que cela a des conséquences sur leur vie professionnelle ; 57 % sur leur vie privée ; et 55 % sur leur santé. Cela se traduit en premier lieu par la fatigue (47,3 %), le stress (25,7 %) et la dégradation de l'humeur (12,9 %).

Les retards, estimés majoritairement entre cinq et vingt minutes, concernent 69 % des enquêtés, et 27 % des salariés déclarent arriver « souvent » en retard à leur travail. Ce qui conduit la moitié des répondants à anticiper ces retards en quittant leur domicile plus tôt. En outre, 36 % des sondés pensent que leurs trajets les exposent à des risques d'accident, et 9 % ont effectivement eu un accident depuis cinq ans, majoritairement des chutes.

Selon les répondants, 71 % des employeurs connaissent leurs conditions de transport. Et, plus l'entreprise est petite, plus les conditions de trajet sont connues des employeurs, surtout lorsqu'ils habitent loin de Paris. Enfin, les temps de transport peuvent-ils pousser les salariés à changer de travail ? 10 % d'entre eux affirment avoir été contraints de le faire au cours des cinq dernières années.