Au cours des vingt-cinq dernières années, le niveau de qualification des femmes n'a pas cessé de distancer celui des hommes. Publiée le 23 février, l'étude «Femmes et hommes en début de carrière» de l'Insee indique ainsi que 51 % des filles qui entrent désormais dans la vie active possèdent un diplôme supérieur à bac + 2 contre 37 % des garçons. En 1984, 20 % des femmes étaient diplômées de l'enseignement supérieur long contre 19 % chez les hommes.

Cette réussite scolaire confère à ses bénéficiaires un léger avantage en termes d'insertion professionnelle : en 2008, le taux de chômage des jeunes femmes ayant terminé leurs études depuis moins de six ans était de 14 % contre 16 % pour les hommes. « L'écart entre les hommes et les femmes a progressivement diminué jusqu'en 2002, où les taux de chômage des deux sexes en début de vie active se sont rejoints », notent les auteurs de l'étude.

Pour ce qui est de l'égalité professionnelle, les bonnes nouvelles s'arrêtent là. Car, en dépit de leur moindre niveau de qualification, les jeunes hommes conservent l'avantage sur le plan salarial. Pendant leurs six premières années de vie active, ils perçoivent, en effet, un salaire médian 10 % supérieur à celui des femmes : 1 380 euros mensuels contre 1 260 euros. Première explication : le temps partiel, qui concerne une jeune femme sur cinq, contre un jeune homme sur quinze. D'autre part, moins souvent au chômage, les femmes sont, en revanche, plus souvent en situation de sous-emploi que les hommes. En 2008, 11 % des débutantes occupant un emploi souhaitaient travailler davantage contre seulement 4 % des débutants.