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2010, année de transition pour les DRH européens

L'actualité | publié le : 02.03.2010 |

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2010, année de transition pour les DRH européens

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Les priorités des DRH européens laissent entrevoir une année 2010 un peu meilleure que la précédente, selon le baromètre européen de la fonction RH de Hewitt.

Le pire est passé, mais 2010 sera encore une année difficile, estiment les DRH européens. En partenariat avec le Club européen des ressources humaines (European Club for Human Resources : ECHR), Hewitt a interrogé, entre décembre 2009 et janvier 2010, les DRH de 70 grandes entreprises européennes employant 3,7 millions de salariés, sur la politique RH qu'elles ont menée en 2009 et sur leurs perspectives pour 2010. De ce 5e «baromètre européen de la fonction RH», restitué le 24 février à Bruxelles, il ressort « que 2010 sera une meilleure année que 2009, mais que nous ne sommes pas encore sortis d'affaire », selon Leonardo Sforza, directeur du département recherches et des relations avec l'Union européenne de Hewitt.

La récession aura un impact

D'un côté, les personnes interrogées sont plus optimistes (+20 %) que l'année dernière s'agissant du volume d'activité de leur entreprise en 2010. De l'autre, elles sont toujours majoritaires (56 %) pour dire que la récession aura un impact sur l'activité de leur entreprise, sur leurs programmes RH (38 %), voire sur leur propre niveau de vie (15 %). Certes, 44 % des entreprises prévoient encore de réduire leurs effectifs en 2010, mais elles étaient 71 % à l'envisager en 2009. Certes, elles ne sont que 20 % à prévoir des recrutements -37 % envisagent de maintenir leurs effectifs -, mais seules 8 % étaient dans cette situation l'année dernière. Enfin, la proportion d'entreprises prévoyant d'augmenter leurs investissements passe de 4 % en 2009 à 16 % cette année. Dans le même temps, les prévisions de contraction des investissements passent de 34 % à 16 %.

Recrutement de talents

Les mesures post-récession envisagées par les DRH évoluent également dans un sens plus favorable. La première est, pour 59 %, la recherche de productivité. Pour réaliser cet objectif, de plus en plus de DRH mettent l'accent sur le recrutement des talents (52 %). « Les DRH veulent profiter d'un marché de l'emploi dans lequel il y a davantage de ressources disponibles », analyse Leonardo Sforza. Vient ensuite le développement de la capacité de leadership (49 %). Le levier des réductions d'effectifs ne venant qu'en troisième position.

En revanche, ce qui ne change pas, c'est le principal facteur d'influence de la politique RH : comme en 2009, il s'agit de la réduction des coûts. Ce facteur n'était qu'en septième position en 2008.

La hiérarchie des priorités des DRH pour la période 2010-2012 reste la même que précédemment, avec un accent mis sur le capital humain : le développement de la capacité de leadership (46 %) ; l'engagement des salariés (39 %) ; et la fidélisation des talents (32 %). La réduction des coûts du travail n'apparaît plus qu'en 8e position, citée par 14 % des répondants.

Objectifs anticrise atteints

Les mesures prises l'an dernier pour faire face à la récession semblent avoir été positives aux dires des DRH : 27 % affirment avoir atteint tous leurs objectifs ; 62 % en avoir atteint plus de la moitié. De ce fait, « 83 % des DRH considèrent que la situation difficile [à laquelle leur entreprise a été confrontée] a représenté une opportunité pour démontrer la valeur ajoutée des RH vis-à-vis de l'entreprise ». A contrario, 24 % déclarent qu'ils n'étaient pas en mesure d'influencer l'agenda de l'entreprise.

La satisfaction des DRH vis-à-vis de leur travail et de leur employeur progresse pour revenir quasiment au même niveau qu'avant la crise. Ainsi, 92 % ne voudraient pas faire autre chose que des RH, et 87 % ne voudraient pas changer d'employeur.

Les DRH, pour un code du travail européen

Qu'attendent les DRH de la nouvelle commission européenne présidée par José Manuel Barroso ? 66 % d'entre eux mettent en avant la nécessité d'un plan pour favoriser l'innovation, l'éducation et la recherche. Vient ensuite (56 %) la demande d'un véritable code du travail européen, dans lequel serait compilés et organisés les différents textes européens sur le travail, afin de leur donner une meilleure lisibilité.

Enfin, 48 % des DRH attendent une initiative de la commission en faveur de l'acquisition des compétences et de la mobilité, dans le but de réduire le chômage.

E. F.