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Les TMS en hausse constante

L'actualité | publié le : 16.02.2010 |

L'INVS (Institut de veille sanitaire) a publié, le 9 février, une série d'études relatives aux troubles musculo-squelettiques (TMS). L'organisation du travail est souvent mise en cause.

Malgré quelques tentatives pour améliorer la situation, l'INVS constate, dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire consacré aux TMS, que « les modes d'organisation du travail identifiés par les scientifiques comme délétères pour la santé des travailleurs ne semblent pas avoir été sensiblement modifiés ces dix dernières années ».

Selon Ellen Imbernon, directrice du département santé travail de l'INVS, « travail à flux tendu, exigence de polyvalence, recours de plus en plus fréquent à la sous-traitance et à l'intérim [...] contribuent au développement des TMS en générant des rythmes de travail soutenus et une pression temporelle importante ».

Première cause de journées de travail perdues

Résultat : des affections en constante hausse depuis dix ans ; 40 000 maladies indemnisées en 2008 par le régime général de Sécurité sociale, engendrant un coût direct annuel de près de 800 millions d'euros. Maladies professionnelles les plus fréquentes, les TMS constituent aussi la première cause de journées de travail perdues (plus de 7 millions de journées en 2006).

Certains travailleurs sont particulièrement concernés : pour le syndrome du canal carpien cité en exemple par l'INVS, ce sont, chez les femmes, les agricultrices, les vendeuses et employées de libre-service, les ouvrières de l'électronique, du montage mécanique, de l'industrie de la chaussure ; et, chez les hommes, les jardiniers, les mécaniciens, maçons, cuisiniers, magasiniers, etc.

Par ailleurs, l'INVS souligne que l'effort devrait porter sur la surveillance de certains types d'emplois, comme ceux des intérimaires, soumis à des rythmes de travail importants, près de deux fois supérieurs à ceux des autres travailleurs.