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Les partenaires sociaux doivent s'emparer de la question des transports en commun

L'actualité | L'interview | publié le : 16.02.2010 |

E & C : Vous avez publié, le 8 février, une «Etude qualitative d'impact des transports en commun de la région parisienne sur la santé des salariés et des entreprises». Pourquoi avez-vous choisi ce thème ?

J.-C. D. : Tout d'abord, parce qu'il est inédit. Ensuite, parce que, dans le cadre de notre activité, nous sommes confrontés aux déménagements d'entreprises dont les salariés voient leur temps de transport augmenter. Preuve que cette problématique préoccupe le plus grand nombre : les 4 000 connexions en deux jours enregistrées sur notre site après la mise en ligne de l'étude. Ce qui nous conduit à organiser, à la mi-avril, à la Grande Arche de La Défense, une conférence sur ce thème. Nous y convions l'ensemble des candidats aux élections régionales, à qui nous avons déjà remis notre étude.

E & C : Quels en sont les principaux enseignements ?

J.-C. D. : Elle confirme, tout d'abord, que les très nombreux retards enregistrés dans les transports en région parisienne produisent de l'anxiété chez les salariés, qui réduisent leur temps de vie personnelle pour les anticiper. Ces aléas les obligent, également, à récupérer le temps perdu en raccourcissant leur pause-repas, notamment, ce qui est préjudiciable à la convivialité sur le lieu de travail. L'horaire devient un tel sujet de préoccupation qu'il impacte la disponibilité des uns et des autres et, in fine, le collectif de travail. Bref, les salariés qui empruntent les transports franciliens sont soumis à une triple peine : fatigue, coût et discrimination, puisque les retardataires sont rarement en première ligne pour les promotions.

E & C : Quelles sont vos principales préconisations ?

J.-C. D. : La principale consiste à améliorer le dialogue social sur le sujet. Ainsi, la question des transports en commun doit entrer dans le champ d'intervention des partenaires sociaux. La consultation du CHSCT doit s'effectuer en amont d'un déménagement et non pas en aval, comme c'est souvent le cas aujourd'hui.