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Les cellules de reclassement jugées peu efficaces

L'actualité | publié le : 02.02.2010 |

Une étude du Conseil économique, social et environnemental (CESE) dénonce les résultats mitigés des cellules de reclassement accompagnant les licenciés économiques. Elle préconise d'harmoniser leurs pratiques et de simplifier le droit au reclassement.

Voici un rapport qui ne ravira pas les cabinets de reclassement accompagnant les salariés licenciés dans le cadre de PSE. Dans une étude publiée le 27 janvier, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) critique, en effet, l'efficacité de ces cellules de reclassement, alternative désormais courante dans les PSE (85 % de ceux conclus en 2008 comprenaient ce type de prestation).

Peut mieux faire

Les prestataires pourraient mieux faire : « En termes de retour à l'emploi, les résultats des cellules de reclassement demeurent insuffisants et très variables d'une région à l'autre », pointe Marcelle Ramonet, députée UMP et rapporteure de l'étude. La moyenne nationale serait, ainsi, de 60 % de retours à l'emploi (dont 30 % de CDI), mais bien en deçà dans certaines régions (47 % en Champagne-Ardenne ; 39 % dans les Pays de la Loire).

Sans nier que le succès du reclassement dépend des bassins d'emploi, le CESE estime que l'efficacité du dispositif pourrait être améliorée en systématisant les appels d'offres sur la base d'un cahier des charges commun. L'évaluation du reclassement manquerait, en effet, de fiabilité, en raison de méthodes d'accompagnement très variables d'un cabinet à l'autre et d'une interprétation disparate des offres valables d'emploi (OVE) présentées aux personnes accompagnées.

Démarche de pilotage et de contrôle

Le CESE estime ainsi nécessaire de développer une véritable démarche de pilotage et de contrôle des cellules de reclassement, « y compris pour celles non conventionnées par l'Etat », dont la coordination pourrait revenir aux préfets.

Autres pistes évoquées : moduler davantage les coûts et la durée de l'accompagnement selon le profil du salarié et le bassin d'emploi ; créer des cellules de reclassement pour les populations les plus fragilisées (ex-travailleurs en CDD) ; ou mutualiser les enveloppes de formation des PSE afin de mieux satisfaire les besoins en formation dans le cadre de reconversions.

Enfin, l'étude préconise de simplifier le droit au reclassement, notamment en fusionnant le CTP (contrat de transition professionnelle) avec la CRP (convention de reclassement personnalisé). L'empilement des dispositifs nuirait à la cohérence du système.