C'est une surprise : bien que les Français aient un sentiment grandissant d'insécurité professionnelle, ils se disent prêts à changer de métier et/ou de société. Les entreprises, quant à elles, naviguent à vue sur des marchés toujours plus fluctuants et ont donc besoin de salariés «adaptables». Comment concilier les besoins des uns et des autres ? L'anticipation devrait être le maître mot des DRH, mais, pour le moment, force est de constater que les changements professionnels se font très majoritairement dans l'urgence. Or, si les salariés sont prêts à jouer la carte de la mobilité, celle-ci doit être anticipée et sécurisée. Pas question de tenter l'aventure sans filet.

Parmi les dispositifs d'accompagnement et de sécurisation, citons la création au sein des entreprises d'espaces permanents d'accompagnement des projets des salariés ; l'information quant aux différents métiers proposés dans l'entreprise, et les parcours possibles ; la mise à profit des périodes de sous-emploi pour renforcer la qualification des équipes ; ou encore un droit au retour dans l'entreprise en cas d'échec d'un projet externe...

La flexisécurité à la française n'en est qu'à ses débuts. Les partenaires sociaux poursuivent leur réflexion sur le sujet dans le cadre de la négociation sur les conséquences de la crise. Prochain épisode : le 12 février.