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La France ne chante pas l'international

L'actualité | publié le : 19.01.2010 |

Les Français se déclarent particulièrement peu aidés par leurs employeurs dans le développement de leurs compétences pour travailler à l'international et avec d'autres cultures, selon une étude mondiale Kelly Services.

«Votre employeur vous encourage-t-il/vous aide-t-il à suivre des formations pour vous familiariser avec les autres cultures ? » Seuls 22 % des 4 357 salariés français interrogés par Kelly Services à ce sujet répondent oui, alors que cette réponse est positive pour le tiers des 91 660 salariés de 33 pays questionnés par l'entreprise de travail temporaire. Les comparaisons internationales sont toujours à prendre avec des pincettes, notamment du fait des échantillons très disparates, mais elles révèlent parfois des tendances. Et, à ce titre, les constats de cette étude mondiale*, qui vient d'être diffusée, montrent une France mitigée par rapport à l'international.

Contact direct avec une autre culture

Si 67 % des habitants de la planète interrogés ont, au cours des deux dernières années, eu l'occasion de travailler directement avec un collègue d'un autre pays ou d'une autre culture que la leur, en France, ce chiffre tombe à 57 %, soit dix points de moins que la moyenne mondiale ; seule la Turquie affiche un taux moindre (38 %).

Par ailleurs, 83 % de l'ensemble des salariés interrogés estiment avoir les compétences nécessaires pour travailler dans un environnement global avec des personnes d'autres nationalités et d'autres cultures, contre 79 % des salariés français ; 78 % de l'ensemble des répondants pensent qu'il est important pour l'évolution de leur carrière que leur façon de travailler s'intègre dans un environnement global. C'est le cas pour 70 % des Français.

Importance de l'environnement multinational

Lors d'une recherche d'emploi, 31 % des salariés du monde affirment que le fait de travailler dans un environnement multinational est « extrêmement important » pour eux (« important » pour 52 %). Les Français, eux, se révèlent encore plus ambitieux, puisqu'ils formulent la réponse « extrêmement important » à 50 % ! C'est 19 points de plus que la moyenne mondiale ! Seuls les Luxembourgeois (71 %) et les Indiens (53 %) affichent des «désirs d'ailleurs» plus forts.

Mais, point noir de cette photographie mondiale, seuls 33 % de l'ensemble de ces «homosapiens salarius» déclarent que leur employeur les ont encouragés ou aidés à suivre des formations pour se familiariser avec les autres cultures. Sur ce point, les Français sont encore moins bien lotis puisque seulement 22 % affirment que leur employeur l'a fait. Là encore, ce sont dix points en dessous de la moyenne mondiale ; seuls les Danois (21 %) et les Norvégiens (19 %) sont encore moins disposés à répondre positivement à cette question.

Les Français contrariés dans leur envie

Bref, les Français, du moins dans leurs déclarations sur l'international, sont à la fois plus ambitieux et moins bien lotis que les salariés du reste du monde. L'international est, semble-t-il pour les Français, un désir contrarié.

* Etude réalisée sur Internet de manière aléatoire.

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