La Commission attaque les pays de l'UE sur les salaires de ses fonctionnaires
La Commission européenne a décidé, le 6 janvier, d'attaquer en justice les pays de l'UE qui veulent diviser par deux la hausse salariale légale des fonctionnaires européens. La Commission ira donc devant la Cour de justice européenne de Luxembourg pour un recours contre la décision des 27 pays européens.
La hausse accordée aux fonctionnaires et contractuels des institutions européennes aurait dû être de 3,7 % cette année, déterminée légalement, en fonction de la hausse des rémunérations des fonctions publiques nationales de huit états de l'UE et de l'inflation constatée à Bruxelles. Mais le Conseil des 27 Etats européens a décidé, à l'unanimité, en décembre dernier, d'une revalorisation brute de 1,85 %, pour une année marquée par la crise économique, une partie d'entre eux ayant d'ailleurs décidé de réduire les salaires de leur fonction publique nationale pour limiter leur déficit.
La Cour européenne de justice met en moyenne seize mois pour rendre une décision. En attendant, les fonctionnaires européens se contenteront donc d'une augmentation de 1,85 %.
Les salariés allemands de la Deutsche Bank ne veulent pas payer pour leurs collègues anglais
Les négociations en cours entre la direction de la Deutsche Bank et son comité d'entreprise sont perturbées par la décision du gouvernement britannique de taxer les rémunérations variables 2009 des banquiers de la City à hauteur de 50 %. En effet, des salariés allemands s'inquiètent de voir leurs propres bonus réduits cette année, alors que le patron de la banque, Josef Ackermann, avait annoncé son intention de mutualiser le poids de cette taxe britannique sur l'ensemble des équipes du groupe, dont Londres est la principale implantation après Francfort.
Six mois avec sursis pour de faux diplômes RH
Les juges anglais ne plaisantent pas avec les faux diplômes : la Cour royale d'Exeter a infligé six mois de prison avec sursis et une amende de 9 600 £ à une cadre supérieure de la fonction RH du NHS, le service de santé national britannique, pour s'être prévalue de diplômes qu'elle n'avait pas. En 2007, lors d'une réorganisation des services de l'East Devon, où elle travaillait depuis 2003, cette femme avait postulé en interne à un nouveau poste en agrémentant indûment sa candidature d'un diplôme RH de l'université Brookes d'Oxford et de formations du CIPD.
La direction du NHS, dont le département antifraude avait saisi la justice, se réjouit du message que peut porter un tel jugement et rappelle que les fraudes au diplôme peuvent aussi être commises par « des personnes bien payées et occupant des positions importantes de management ».