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Choisir une tonalité positive

Enjeux | Chronique de Meryem Le Saget | publié le : 12.01.2010 |

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Choisir une tonalité positive

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Une nouvelle page blanche. Comme lorsque l'on commence un dessin, avec tous les possibles en tête. Devant nous, une grande année, et derrière nous, douze mois chargés, intenses, émotionnellement turbulents. Alors, avant de s'engager dans de nouvelles aventures, autorisons-nous quelques instants de recul, histoire de mieux intégrer ce que nous avons vécu.

Pouvons-nous citer cinq réalisations qui ont compté l'année dernière dans notre vie professionnelle ou personnelle ? L'exercice peut parfaitement être fait de mémoire, mais le bénéfice est plus puissant quand on l'écrit. Continuons. Après les réalisations, quelles seraient nos trois fiertés ? Accomplissements petits ou grands, succès, nouvel apprentissage, voyage, réalisation d'un projet qui nous tenait à coeur, service rendu à une personne, aboutissement d'un effort de longue durée..., chacun peut utilement s'interroger sur ce dont il est le plus fier. Ce n'est pas de la complaisance, encore moins de l'arrogance, il s'agit simplement de reconnaître ce qui s'est avéré positif dans le chemin que l'on a parcouru. Quand on ne sait pas apprécier ses actes, on reste perpétuellement en attente de la reconnaissance des autres. On leur demande, en quelque sorte, de nous renvoyer le regard que l'on ne sait pas porter sur nous-mêmes...

Certaines étapes importantes de notre vécu des douze derniers mois ne sont peut-être pas des fiertés, ni même des réalisations spécifiques, mais ressemblent davantage à des épreuves. Sachons, elles aussi, les regarder avec bienveillance. Quelles difficultés a-t-on traversées avec dignité ? On n'en est peut-être pas sorti gagnant, on a probablement souffert, mais sur le registre des épreuves, la notion d'échec ou de succès ne veut rien dire. Seule l'attitude intérieure compte, car c'est le long terme qui permettra de distiller le sens de ces événements. Aucune gêne, donc, à reconnaître que l'on a su faire face avec dignité, en cherchant une solution à la mesure de ses moyens, tout en restant soi-même.

Réalisations, fiertés, difficultés combattues avec authenticité, voilà un bilan simple qui permet d'intégrer l'essentiel. Toute notre énergie peut alors se tourner vers la nouvelle année, en lui donnant un ton positif.

Douze mois devant nous. Que voudrait-on avoir réalisé d'ici à fin décembre ? Chacun peut dresser une première liste d'aspirations ou de désirs profonds. Essayons ensuite de cerner l'essentiel : si une phrase - une seule - exprimait ce que l'on a réalisé dans l'année, que dirait cette phrase ? « Il a mené à bien tel projet » ; « elle a fédéré dans l'action des personnes d'horizons opposés » ; « il a réussi à changer radicalement d'habitudes »... Pour chacun d'entre nous, quelle serait la phrase qui résumerait au mieux l'accomplissement central de l'année ? Enfin, une dernière note de bien-être : comment introduire dans notre année davantage de plaisir, de curiosité, de détente ? Le ressourcement profond ne vient pas des activités les plus sophistiquées, mais de la qualité de certains moments qui nous font sortir de notre cadre et nous émerveillent.

Meryem Le Saget est conseil en entreprise à Paris. <www.lesaget.com>