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Les pratiques

Des locaux «feng shui» pour booster les salariés d'Euro RSCG 360

Les pratiques | publié le : 15.12.2009 |

L'agence de communication a fait appel à une consultante en feng shui pour installer ses nouveaux bureaux lyonnais. Elle a dû cependant composer avec les contraintes de l'activité.

Réduire la superficie des bureaux tout en renforçant l'efficacité de ses 50 salariés grâce au feng shui, c'est le pari fait par Vincent Mayet, directeur général adjoint de l'agence de communication multicanal Euro RSCG 360, pour le bureau de Lyon. En février, celui-ci a quitté deux étages anciens de 1 400 m2 pour un plateau neuf de 800 m2. « Pour l'aménager, explique le DGA, j'ai fait appel à Michèle Ferréol, consultante en feng shui, un art chinois ancestral qui peut permettre à chacun d'exprimer au mieux son potentiel. » La démarche vise clairement l'efficacité au travail. « La pure recherche du confort peut rendre les gens apathiques, affirme Michèle Ferréol. Et la concertation est une perte de temps puisque sans fin. » Les salariés ont simplement été informés de la démarche.

Equilibre des cinq éléments

Pour ce projet, le DGA ne s'est donc entouré que d'un créatif, du directeur de création, de deux consultants, du directeur de site et du comptable. Seules consignes : lumière naturelle directe ou presque pour tous et open space pour la majorité, afin d'optimiser l'occupation des lieux. Ensuite, «l'élément» de chacun a été calculé à partir de sa date de naissance : « On note des récurrences comportementales entre des personnes du même sexe, nées la même année, assure la consultante, ce qui fait qu'elles sont de tel ou tel élément : le bois, symbole du dynamisme ; le feu, qui épanouit cette croissance ; la terre, qui alimente ce mouvement ; le métal qui le régule ; et l'eau, qui apporte le recul. » Le feng shui est, ainsi, l'art de repérer ce qui est important pour chacun, afin d'équilibrer les cinq éléments.

A partir de là, Michèle Ferréol a défini la couleur de chaque pan de mur (rouge pour le feu, bleu pour l'eau, etc.) et fait des préconisations de matières à privilégier (miroirs, parquets, par exemple). Enfin, elle a défini la place et l'orientation idéale pour chacun. Mais il a fallu composer avec des contraintes opérationnelles, notamment dans les trois open spaces. « Là, on est obligé d'agir sur les tendances générales », reconnaît Michèle Ferréol. L'un d'eux devait regrouper les consultants, par chance, presque tous du même élément, le feu. Autre limite : « Même si le bruit est atténué par les matériaux et même si, à l'usage, cette répartition imposée fonctionne bien, la proximité est plus importante qu'avant », constate Pierre Damman, directeur artistique et délégué du personnel. Pour compenser, plusieurs salles de réunion ont été prévues au centre du plateau. La plus grande est entourée d'un double vitrage enserrant des bambous et doté d'un éclairage jaune anisé très «zen». Deux autres salles, petites, comportent canapés et fauteuils profonds, appréciés des créatifs.

Impact de la démarche

« Le cloisonnement (plein et vitré), les miroirs et les peintures nous ont coûté, au total, 70 000 euros, donc pas vraiment plus cher qu'un aménagement classique », assure le DGA, qui admet, cependant, n'avoir pu respecter toutes les préconisations. Quant à l'impact de la démarche ? « Personne ne conteste ses vertus, ni l'intention positive, assure Pierre Daman. Mais nos anciens locaux étaient tellement peu agréables qu'il est difficile de dire si l'amélioration relève de la nouveauté, de la luminosité ou du feng shui. »