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Une enquête confirme la modestie des augmentations des cadres en 2010

L'actualité | publié le : 15.12.2009 |

L'enquête annuelle de la Cegos annonce des budgets moyens d'augmentation de salaire des cadres de 2,4 % en 2010. Ils s'accompagneront d'une forte sélectivité.

Pas plus de 2,4 % : Cegos, dans son enquête annuelle sur la rémunération des cadres, rendue publique le 8 décembre, confirme que les managers ne pourront attendre une quelconque générosité salariale de leur employeur en 2010. Cette prévision correspond aux budgets moyens d'augmentation établis récemment par les spécialistes de la rémunération Towers Perrin et Hewitt (+2,5 %).

Hypersélectivité des augmentations individuelles

L'année 2009 a déjà marqué un recul important, selon cette étude Cegos, réalisée en octobre auprès de 157 DRH représentant 61 700 cadres et d'un échantillon de 600 salariés. Les augmentations moyennes des cadres se situent, en effet, à 2,5 %, contre 3,6 % en 2008. Une réduction drastique des budgets, rendue possible par l'augmentation de la sélectivité dans la répartition des augmentations individuelles : 37 % des cadres interrogés affirment n'avoir bénéficié d'aucune augmentation cette année, soit deux fois plus qu'en 2008. « Une tendance à l'hypersélectivité des augmentations individuelles pourrait, en temps de crise durable, devenir une variable d'ajustement », analyse Michel Fourmy, manager du pôle ressources humaines de Cegos.

Alors que la pratique des augmentations générales croissait de nouveau régulièrement depuis 2005, elle semble atteindre un palier, indique l'enquête, une entreprise sur deux ayant l'intention d'en utiliser en 2010, tout comme en 2009.

Le pilotage de la masse salariale devient un exercice de plus en plus critique : un quart des entreprises souhaitent la réduire en 2010, dont 5 % par un plan social. Les DRH, qui s'inquiètent de leur capacité à fidéliser les salariés, pensent limiter les budgets d'embauche pour les jeunes cadres (+2,3 %), mais favoriser les cadres expérimentés (+2,9 %).

Les salariés interrogés sont majoritairement prêts à comprendre que l'entreprise serre momentanément les budgets (73 %). Mais 9 sur 10 souhaitent, avant tout, que leur employeur maintienne leur pouvoir d'achat. Avec une inflation à -0,2 % en octobre dernier, contre +2,8 % en 2008, ils sont moins de la moitié à penser que celui-ci s'est dégradé cette année.

Des dirigeants moins gourmands

Le redouté rapport annuel de Proxinvest sur le salaire des dirigeants de sociétés cotées constate que, sur 2008, la baisse des rémunérations atteint 20 % pour les présidents exécutifs du CAC 40 et 15 % pour ceux du SBF 120. C'est la moindre dotation en options et actions gratuites qui explique ce recul. Les présidents exécutifs du CAC 40 ont perçu, en 2008, une moyenne de 3,6 millions d'euros, contre 4,7 en 2007.

La préoccupation de Proxinvest demeure les présidents non exécutifs (chairmen), qui seraient, en France, parmi les mieux rémunérés d'Europe, et pour lesquels le contrôle par les assemblées générales d'actionnaires de leurs rémunérations exceptionnelles reste insuffisant.