La crise a remis au goût du jour la pensée de Karl Marx, que la chute des régimes inspirés du socialisme soviétique avait discréditée. Pour Steve Shipside, journaliste anglais, Marx ne méritait peut-être pas cet excès d'indignité. Il en propose donc la relecture pour mieux comprendre les dérives du capitalisme néolibéral.

Piochant dans le livre Le capital, qui, par-dessus tout, a contribué à faire connaître son auteur, Steve Shipside y découvre une pensée étonnamment prophétique concernant, notamment, la logique infernale à l'oeuvre dans l'économie dite libérale. Celle-ci, poussée à son terme, ne propose qu'un destin tragique aux hommes qu'elle asservit. Où l'auteur démontre surtout que cette logique est autodestructrice puisque le «toujours plus», d'argent, de travail... peut finalement appauvrir les individus et les entreprises, alors que davantage de mesure et de respect permettrait de renouer avec la logique de création de richesse.

Le but de ce livre n'est pas révolutionnaire au sens où il préconiserait de se débarrasser du régime que Marx dénonce, mais plutôt de démontrer que même les tenants du capitalisme peuvent apprendre quelque chose de la pensée de ce philosophe allemand pour se réformer dans le sens de l'éthique, et ce, afin de pouvoir durer.

Marx pourrait donc venir au secours du capitalisme de marché et apporter des solutions. Pour la clarté du propos, des extraits choisis du texte d'origine servent d'introduction à une analyse de la situation économique tout à fait actuelle.