Malgré la crise économique, le marché de la «croissance verte» continue à créer des emplois. Selon l'étude annuelle de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), publiée le 30 novembre, les activités liées à l'amélioration de l'efficacité énergétique et au développement des énergies renouvelables généraient, en 2008, 260 000 emplois, soit un niveau comparable à celui de l'industrie chimique.

Tablant sur un nombre d'«emplois verts» supérieur à 294 000 pour cette année, l'Ademe estime que la filière pourrait compter 492 000 emplois en 2012. Des projections cohérentes avec celles du cabinet américain Boston Consulting Group (BCG) qui, mandaté par le ministère de l'Ecologie, avait estimé, en juin, que le plan de relance du Grenelle de l'environnement devait générer 600 000 emplois d'ici à 2020.

Malgré les progrès réalisés, l'enquête de l'Ademe épingle cependant la filière française spécifique des énergies renouvelables, à la traîne par rapport à celles des autres pays européens : alors que l'Allemagne comptait 270 000 salariés, en 2008, sur ce secteur, la France n'employait que 150 000 personnes. Autre exemple : quand l'Espagne employait, toujours en 2008, plus de 65 000 personnes sur le seul secteur du solaire et de l'éolien, le nombre de salariés français ne dépassait pas 20 000.