Stress, harcèlement, burn-out, karoshi (mort subite au travail)..., les termes se multiplient pour désigner les multiples facettes de ce qu'on recouvre habituellement du terme pudique de risques psychosociaux. L'intérêt de cet ensemble de textes, rassemblés par Annie Thébaud-Mony, directrice de recherche à l'Iris (Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux), et Nathalie Robatel, attachée d'administration, est de juxtaposer des contributions d'auteurs très différents dans leur approche comme dans leurs points de vue. On y rencontre aussi bien Christophe Dejours ou Marie Pezé parlant de la souffrance mentale au travail, qu'Ernest-Antoine Sellière vantant les mérites de la refondation sociale prônée par le Medef, sur le principe de l'inévitabilité d'une société du risque, ou encore des articles de presse rendant compte de l'actualité du sujet.

Après un avant-propos rappelant les caractéristiques des nouvelles organisations du travail, l'ouvrage aborde les conditions de production des risques psychosociaux, pour parler, dans un troisième temps, des éléments de prise de conscience et des pistes d'action. Un ouvrage où se côtoient les plus grands spécialistes institutionnels et universitaires du travail, à partir d'une collection de textes destinée à faire le point sur les enjeux et les solutions dans l'entreprise, mais aussi sur les plans politique et juridique.

Annie Thébaud-Mony, directrice de recherche à l'Iris, CNRS/EHESS/Université Paris-13.

Nathalie Robatel, attachée d'administration.