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Les pratiques

États-Unis Sodexo recrute tous azimuts sur Internet

Les pratiques | publié le : 24.11.2009 |

Les recruteurs de Sodexo ont renouvelé leur dispositif de recrutement en utilisant Internet pour satisfaire 4 500 à 5 000 offres d'emploi annuelles. Ils ont développé un riche réseau social.

Les recruteurs de la filiale américaine du groupe français Sodexo sont en ligne sur tous les fronts : Facebook, Twitter, Youtube, LinkedIn... En tout, 16 réseaux sociaux, censés attirer, chaque année, 4 500 à 5 000 nouveaux employés vers la société.

Arie Ball, vice-présidente chargée de l'«acquisition de talents», confie avoir traversé une mauvaise passe en 2003, lorsque Sodexo (120 000 salariés) sous-traitait son recrutement. La direction a, depuis, décidé de tout rapatrier en interne. « Le meilleur atout de la compagnie, ce sont nos salariés, détaille Arie Ball. Nous savons que la population active vieillit. L'objectif était donc de développer une stratégie multigénérationnelle pour satisfaire nos besoins. »

Approcher la génération Y

La responsable des relations humaines voulait se rapprocher de la génération Y, ces enfants nés dans les années 1980. « Ils sont connectés sur Internet 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 », dit-elle. D'où l'offensive de charme tous azimuts sur Facebook et autres Twitter. Les 50 recruteurs de Sodexo aux Etats-Unis, concentrés sur les réseaux Internet, doivent faire connaître la marque. « Nous sommes dans le B to B, nous offrons nos services aux entreprises, explique Arie Ball, les jeunes ne nous connaissent pas. » Les recruteurs, présents sur les forums, les newsletters et Youtube (70 000 visiteurs l'an dernier), s'attachent à promouvoir le large univers de la marque : ingénierie, gestion d'immeubles, management de laveries, diététique, génie climatique... « Nous donnons aux candidats une vue sur l'intérieur de l'entreprise, nous leur racontons notre culture. » Dans le même temps, les contacts établis permettent de créer un riche vivier de candidats potentiels, avertis très vite lorsqu'un poste se libère. Les 16 réseaux sociaux dans lesquels Sodexo est actif fédèrent 164 000 personnes.

Et il ne s'agit pas seulement d'étudiants, à peine sortis de la faculté. Facebook affiche, aujourd'hui, une moyenne d'âge de 28 ans, de plus en plus d'internautes matures fréquentent le site. Les utilisateurs de LinkedIn, le réseau des cadres et professionnels, autre cible de la société, ont, eux, 49 ans en moyenne. Enfin, Sodexo s'appuie sur le réseau Reconnexions, ouvert, en octobre 2008, pour maintenir le lien avec 500 anciens salariés et stagiaires de la société. « Certains retraités peuvent avoir envie de travailler sur un projet particulier, précise la responsable du recrutement. Il y a aussi ceux qui sont partis ailleurs, croyant que l'herbe y serait plus verte... et qui ont envie de revenir. Nous en sommes ravis, ils nous apportent leur expérience, leur connaissance du groupe et ils sont fidèles. »

Gain en efficacité

L'offensive de Sodexo sur Internet a permis de multiplier par trois le trafic sur le site de recrutement du groupe. Arie Ball déclare encore utiliser les outils traditionnels pour satisfaire les besoins de la société. Mais beaucoup moins : elle réalise 300 000 dollars d'économies par an sur son budget de petites annonces publicitaires, tandis que le recrutement gagne en efficacité. En 2004, il fallait en moyenne 54 jours pour pourvoir un poste, aujourd'hui, 36 jours suffisent. La satisfaction du client sur une échelle de 5 est passée de 3,3 à 4,49.

De quoi justifier la reconnaissance des professionnels des RH : le site de ressources humaines Workforce Management vient d'attribuer le prix Optimas à Sodexo pour sa gestion avant-gardiste du recrutement. Et Arie Ball pense déjà à la prochaine étape : utiliser les téléphones portables.