Comme chaque année, l'Insee publie «France, portrait social», son rapport annuel des évolutions économiques et sociales. L'édition 2009 est l'occasion de faire le bilan des conséquences sociales de la crise. On y apprend que l'industrie, qui perdait en 2006 et 2007 « moins d'emplois que par le passé », a renoué, en 2008, avec un « rythme très élevé de destruction d'emplois ». Tous secteurs confondus, près de 400 000 emplois ont ainsi été détruits entre le début 2008 et la mi-2009. Associée au « pic d'inflation exceptionnel » du premier semestre 2008, la dégradation du marché du travail a fait « nettement » ralentir les salaires réels. Le pouvoir d'achat a seulement augmenté de 0,6 % en 2008, soit la « hausse la plus faible depuis 1996 ».
L'Insee s'attache également à la question des hauts salaires. En 2007, les 1 % de salariés les mieux rémunérés du secteur privé - 133 000 personnes - disposaient, ainsi, d'un salaire brut annuel moyen de 215 600 euros, soit près de sept fois le salaire moyen de l'ensemble des salariés du privé (31 974 euros).
Le rapport souligne, en outre, qu'en dépit de la généralisation de l'activité féminine, la parité « est loin d'être réalisée dans toutes les professions ». Les femmes restent, en effet, minoritaires dans des métiers tels que : ingénieurs et cadres techniques de l'industrie (19 %) ; personnels d'études et de recherche (21 %) ; l'armée, la police ou les pompiers (14 %).
