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Les pratiques

Etats-Unis General Motors rappelle 3 000 salariés

Les pratiques | publié le : 20.10.2009 |

Le géant automobile américain, qui a dû tailler à la hache dans ses effectifs pour sortir d'une situation de banqueroute, repasse la marche avant grâce à la prime à la casse américaine. Et il recontacte certains de ses salariés licenciés.

General Motors, l'un des Big 3 de Detroit, remonte après avoir touché le fond. La direction du groupe vient d'annoncer la réembauche de 3 000 salariés. « C'est vraiment un beau jour pour les salariés de General Motors », a déclaré Tim Lee, le vice-président en charge de la fabrication, en annonçant ces créations d'emploi pour 2010.

Le programme fédéral «cash for clunkers», «du liquide pour les vieux tacots», la version américaine de la prime à la casse, qui a été appliqué cet été, a permis de vendre et, donc, d'éliminer les stocks de voitures neuves des concessionnaires. Résultat : la direction de General Motors projette une hausse de sa production pour l'an prochain.

On anticipe pour 2009, anus horibilis de l'automobile américaine, un total de 10,5 millions de véhicules vendus. En 2010, les professionnels espèrent 11,5 à 12 millions de ventes. De quoi prendre un petit virage après les mois de dégringolade du secteur.

Des marques promises à la fermeture

Car, en avril dernier, en pleine tourmente, la direction de GM avait décidé d'éliminer 21 000 emplois. Treize sites devaient être fermés et 2 600 concessionnaires étaient condamnés. Le groupe General Motors, revu et corrigé par la banqueroute, affichait, fin septembre, 49 000 cols bleus en usine, soit 13 000 de moins qu'un an plus tôt, et 24 000 cols blancs contre 29 000 en 2008.

La marque Pontiac est promise à la fermeture, Saturn aussi, et la division Europe (Opel-Vauxhall) doit être vendue. Le nouveau General Motors n'est plus que l'ombre du géant des années 1970, numéro un mondial de la spécialité, qui affichait 150 usines américaines et 395 000 salariés.

GM ne remet pas en cause son plan de restructuration. Mais il faut quand même ajouter un peu d'huile dans les rouages. Une troisième équipe va être introduite dans l'usine de Fairfax, au Kansas, pour fabriquer des Chevrolet Malibu. L'autre site qui produisait les Malibu, dans le Michigan, est en train de se reconvertir dans les petites voitures. Fairfax, devenu unique en son genre, doit donc gonfler sa production. Le site de Fort Wayne, en Indiana, fabricant de pick-up, va, lui aussi, accueillir une troisième équipe. Et Lansing Delta Township, dans le Michigan, producteur de Chevrolet Traverse, suit le mouvement. La direction de GM prévoit, enfin, des besoins supplémentaires aux rayons moteurs, transmissions...

Ces 3 000 postes seront offerts en priorité aux 7 000 anciens des usines qui viennent juste de fermer. General Motors croit pouvoir, ainsi, couvrir tous ses besoins, sans ouvrir de bureaux d'embauche. « Dans certains cas, nous proposons un transfert d'une usine à l'autre ; dans d'autres, nous offrons à des personnels licenciés de revenir », explique Chris Lee, porte-parole de General Motors. Dans tous les cas de figure, les réembauchés gardent le salaire et l'ancienneté de leur précédent poste.