La direction de PSA Peugeot Citroën et cinq organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC, CFTC, FO et GSEA) ont signé, le 12 octobre, un accord sur l'évaluation et la prévention des risques psychosociaux. Cette démarche s'inscrit dans le cadre de l'ANI de 2008 et fait suite aux actions menées par le groupe, depuis 2007, après une vague de six suicides. Le DRH, Denis Martin, note que « la problématique de la charge mentale se révèle difficile à appréhender ».

Un « dispositif d'évaluation et de suivi du stress », sur la base de questionnaires distribués par les médecins du travail, doit permettre de « mesurer le niveau de stress », de « repérer les troubles anxieux », et de déterminer les « facteurs collectifs de stress » afin d'élaborer des plans de prévention. L'enquête sera conduite par le cabinet Stimulus. L'accord prévoit de renforcer les mesures d'écoute et d'aide individualisée, grâce à une formation spécifique des managers.

Les cellules de veille locales pour repérer les salariés en détresse, créées en 2007, seront maintenues, de même que le numéro vert pour une mise en relation avec des psychologues. « Les causes du stress sont connues : il faut diminuer la répétitivité des tâches et augmenter les temps de pause à la fabrication ; revoir les objectifs des ingénieurs et cadres ; remettre des espaces de convivialité, explique Bruno Lemerle, élu CGT au comité de groupe européen. Dans cet accord, l'accent est mis sur le traitement individuel du stress : c'est l'approche du cabinet Stimulus, qui a travaillé avec France Télécom... sans grand résultat. »