logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L'actualité

Les restaurateurs sous pression pour négocier

L'actualité | publié le : 20.10.2009 |

Hormis la baisse des prix, le patronat de la restauration, pour obtenir la TVA à 5,5 %, s'était engagé à négocier sur les salaires et à recruter. Le gouvernement lui a rappelé ses promesses.

Les patrons des neuf syndicats professionnels de la restauration, invités par Hervé Novelli à boire une potion amère au secrétariat d'Etat au Commerce, le 14 octobre, vont devoir se remettre à table avec les partenaires sociaux. Le secrétaire d'Etat leur a, en effet, rappelé les engagements qu'ils ont pris, en contrepartie de la baisse de la TVA à 5,5 %, dans le cadre du «contrat d'avenir» passé avec le gouvernement en avril dernier. Si les baisses de prix ne sont pas respectées, le gouvernement « en tirera les conséquences », a menacé Hervé Novelli. Mais la profession a aussi promis de créer 40 000 emplois. Selon les estimations de la Cour des comptes, elle ne dépassera pas les 6 000 emplois créés.

Le troisième engagement, qui concernait des négociations sur les salaires et la couverture sociale a, lui aussi, fait long feu. Trois syndicats de salariés (CFTC, CGT et FO) avaient, en juillet, opposé leur veto à un accord minoritaire qui fixait le salaire minimum à 8,88 euros de l'heure (le Smic étant à 8,82 euros). Depuis, plus rien. Les employeurs en ont fait un préalable à la mutuelle : cette dernière est aussi au point mort.

Grille de salaires

Hervé Novelli a demandé que les négociations salariales reprennent « sur le champ » et parviennent à leur conclusion dès le 30 novembre prochain. « Les organisations d'employeurs nous ont fait savoir qu'elles ne veulent pas toucher à la grille des salaires, annonce Stéphane Fustec, négociateur pour la CGT du commerce. Nous ne pouvons nous contenter de l'accord précédent. Les employeurs avaient mis en avant une hausse de 5,6 %, mais en pondérant avec les augmentations destinées aux cadres, qui représentent des effectifs très faibles dans la branche, et qui, en outre, restaient en dessous du plafond de la Sécu. » Et de s'étonner que le bâtiment, qui a bénéficié de mesures comparables, soit parvenu à boucler des négociations sur les conditions de travail et les salaires. L'instauration du taux de TVA réduit dans la restauration représentera pour l'Etat, en 2010, un manque à gagner de 3 milliards d'euros, ce qui en fait une des «niches fiscales» les plus coûteuses.