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Mobilités plus souples et management en première ligne chez France Télécom

L'actualité | publié le : 13.10.2009 |

La troisième réunion de négociation sur le stress chez France Télécom, le 6 octobre, s'est ouverte par un discours du Pdg Didier Lombard, sur le ton de l'apaisement. Il a annoncé l'assouplissement des règles de mobilité et appelé à la mobilisation du management de proximité.

Lors de la troisième réunion plénière de négociations sur les risques psychosociaux, le 6 octobre, Didier Lombard, Pdg de France Télécom, a développé des propositions servant de base, selon lui, au « nouveau contrat social » de l'entreprise. Celles-ci intervenaient alors que Stéphane Richard venait de prendre la place de Louis-Pierre Wenes comme numéro deux de l'opérateur. Les 6 et 7 octobre, des débrayages avaient également lieu.

Suspension prolongée des mobilités

« Toutes les organisations syndicales ont noté le changement de ton », reconnaît Patrick Ackermann, délégué syndical central de Sud-PTT, tout en soulignant qu'il faut que les décisions nationales s'appliquent concrètement sur le terrain, notamment sur les mobilités. Didier Lombard a, en effet, décidé de prolonger la suspension des mobilités jusqu'à la fin de l'année. « Il faut que cessent les mobilités non souhaitées pour les personnes à moins de trois ans de la retraite, a-t-il annoncé. De même, elles n'ont pas de sens lorsque le salarié décidera d'entrer dans le dispositif de temps partiel senior que nous sommes en train de négocier. »

De plus, Didier Lombard s'est engagé à ce que les salariés puissent bénéficier « d'une période de trois ans de stabilité minimum sur un poste après une mobilité fonctionnelle ou géographique ». Et, pour certains postes, comme les RH de proximité, il a émis l'idée d'une clause de stabilité de trois ans. Par ailleurs, la fin du principe de mobilité systématique des cadres tous les trois ans a été réaffirmée.

Aux cinq groupes de négociation, s'est ajouté un sixième sur « la relation managériale, notamment au niveau local ». Il a, par exemple, souhaité que « les managers de proximité aient la responsabilité de décider des recrutements dans le cadre des décisions nationales ». « Mais on ne nous parle pas de recrutements au niveau national, alors que nous en demandons 5 000 aujourd'hui », signale Patrick Ackermann.

« La pression sur les cadres va être mal vécue, craint Pierre Morville, délégué syndical central CFE-CGC, il est maladroit de s'exonérer de ses responsabilités en se déchargeant sur les lignes managériales. »

En outre, Sud-PTT réclame l'arrêt des fermetures de site et la suspension du système de «flicage», tant qu'une expertise indépendante n'aura pas été réalisée sur ce point.

Commission d'enquête parlementaire

La semaine dernière, les syndicats ont aussi été reçus par les parlementaires. Les députés et sénateurs communistes ont déposé la demande de création d'une commission d'enquête parlementaire sur « les conséquences des restructurations permanentes à France Télécom ». Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, a annoncé la mise en place d'une mission d'information parlementaire sur France Télécom et la création d'un groupe de travail de l'UMP sur la souffrance au travail. De son côté, la commission des Affaires sociales du Sénat a demandé la création d'une mission d'information sur le mal-être au travail.