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« La demande de conseil RH ne faiblit pas dans les PME »

Enquête | L'entretien avec | publié le : 06.10.2009 |

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« La demande de conseil RH ne faiblit pas dans les PME »

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E & C : Qu'est-ce qui conduit les entreprises à avoir recours au conseil ?

M. R.-B. : Je constate deux portes d'entrée : les obligations légales et réglementaires, et les projets d'entreprise. Les obligations légales, ce sont les accords GPEC, l'établissement de grilles de classification, la certification qualité - il y a, par exemple, des normes RH à intégrer dans les normes de sécurité - et, tout récemment, les plans d'action emploi senior. Certaines entreprises s'en tiennent à l'obligation légale, d'autres en font une opportunité pour optimiser les compétences et l'organisation dans l'entreprise.

Dans le cadre d'un projet d'entreprise, le conseil est là pour valider une stratégie de développement et aider à la mettre en oeuvre. Ce projet peut d'ailleurs être subi : l'entreprise a connu une crise qu'elle transforme en opportunité pour se remettre en cause et s'interroger sur son développement dans les deux à cinq prochaines années.

E & C : La demande de conseil RH s'est-elle réduite avec la crise ?

M. R.-B. : Non. Elle s'est maintenue et s'est même parfois renforcée avec la crise économique. Celle-ci a entraîné des réorganisations et une raréfaction des compétences disponibles. Comme les compétences sont rares, elles ont pris de l'importance. Les entreprises ont donc besoin des consultants pour les développer et les valoriser, pour travailler sur la mobilité, la motivation et la fidélisation des salariés. Avec deux limites, cependant. La première est celle du financement. Si les financements publics, type Edec (engagement pour le développement des emplois et des compétences) sont là, la demande ne tarit pas. Sinon, les entreprises décalent la mission.

La deuxième limite est liée à la disponibilité des acteurs internes : les 35 heures et la crise ont réduit toutes les marges de manoeuvre qui existaient auparavant. Les consultants doivent donc intégrer qu'ils auront à travailler avec un minimum d'implication de l'entreprise. Après une période où les consultants «co-construisaient» une solution avec les acteurs internes, on risque de basculer vers la vente d'outils «tout venant» qui ne seront pas adoptés par les salariés.

* Action régionale pour l'amélioration des conditions de travail. L'Aract intervient gratuitement dans les entreprises pour un «diagnostic court» et peut préconiser, ensuite, des missions de conseil. Elle a, à ce titre, un rôle d'animation de réseaux de consultants et de capitalisation des bonnes pratiques.

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