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Le pouvoir d'achat des cadres régresse, selon la CFE-CGC

L'actualité | publié le : 29.09.2009 |

L'enquête annuelle Esope, réalisée par la CFE-CGC auprès de ses adhérents, constate le recul du pouvoir d'achat des cadres en 2008. La faiblesse des augmentations n'a guère compensé l'inflation.

Une perte de pouvoir d'achat de 3,4 % : l'année 2008 a été difficile pour les cadres, selon l'enquête Esope, réalisée par la CFE-CGC auprès de 1 047 ingénieurs, cadres, techniciens et agents de maîtrise, et dont les résultats ont été publiés le 22 septembre. Le recul de 0,65 % de la rémunération brute de l'encadrement s'est, en effet, cumulé à une inflation de 2,8 % sur l'année. Le salaire s'établit, en 2008, à 53 043 euros, soit 4 420 euros par mois. La médiane se situe, elle, à 50 000 euros par an, ou à 4 167 euros par mois (en recul de 2,34 % en 2008). Six cadres sur 10 ont significativement perdu du pouvoir d'achat l'année dernière, selon l'enquête : ceux dont la rémunération a baissé (9 %), ceux qui l'ont vu stagner (27 %), ainsi que les 22 % de salariés ayant bénéficié d'une augmentation inférieure à 2 %. Pourtant, reconnaît la CFE-CGC, un plus grand nombre de salariés ont été augmentés en 2008 qu'en 2007, mais la faiblesse des augmentations n'a pas compensé l'inflation. Quatre cadres sur dix ont pourtant effectué des heures supplémentaires.

Augmentation individuelle

Si 2008 a vu fleurir de nombreuses revendications d'augmentations collectives dans les NAO, y compris pour les cadres, elle a, en réalité, confirmé un retour en force de l'individualisation, déjà noté en 2007, selon Esope ; 43 % des salariés augmentés l'ont été individuellement, contre 41 % en 2007 et 37 % en 2006. Dans le même temps, les augmentations collectives seules se sont effondrées (23 %, contre 31 % en 2007 et 30 % en 2006). Néanmoins, les augmentations mixtes (générales + individuelles) ont été plus largement utilisées (33 %, soit 7 points de plus qu'en 2007 et à un niveau proche de celui de 2006). Le poids des éléments variables de la rémunération se renforce, 81 % des salariés interrogés ayant perçu au moins un élément de ce type dans leur rémunération en 2008, contre 75 % en 2007 et 74 % en 2006. Pour 56 % des cadres, ceux-ci représentent plus de 5 % de la rémunération, et même, pour près du quart d'entre eux, 10 % à 20 %.