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L'Agefos-PME ne connaît pas la crise

L'actualité | publié le : 22.09.2009 |

Le collecteur a levé 84,2 millions d'euros de cofinancements régionaux et nationaux pour financer des actions de formation «anticrise».

Pas peu fière l'Agefos-PME, lors de la présentation d'un point d'étape, le 15 septembre, sur son «plan de mobilisation anti-crise» lancé le 19 février dernier : elle y a contribué à hauteur de 19,5 millions d'euros (12 au niveau national, et 7,5 au niveau régional) et a récolté 84,2 millions d'euros de cofinancements régionaux (11,8 millions des conseils régionaux et du FSE) et nationaux (72,4 millions en provenance du FUP et du FNE). On enregistre donc un coefficient multiplicateur interne/externe de plus de 4. L'Agefos-PME, elle, préfère afficher un coefficient de 8,6, en ne comptant qu'à partir des 12 premiers millions d'euros qu'elle a engagés, au niveau national. Dans le «mercato» des Opca né de la réforme en cours, il est de bonne guerre de montrer ses gros muscles.

104 millions d'euros à répartir

A quoi vont servir ces 104 millions ? A priori, sur les 72,4 provenant des cofinancements nationaux, 41 iront aux périodes de professionnalisation de 28 570 salariés dans 59 087 entreprises dont les emplois sont menacés ; 3 millions financeront les DIF de 6 143 salariés dans 7 280 entreprises connaissant des situations de chômage partiel. Et 22 alimenteront les cofinancements de conventions de reclassement personnalisées de 10 000 chômeurs (hors bassin CTP), pour une durée moyenne de formation de 150 heures. Au 31 août, 25 % des actions étaient déjà réalisées.

Trois plans d'aide

Le reste des fonds doit financer trois autres types d'action.

1. Un «plan d'aide TPE» au travers du paiement d'un forfait salaire de 8 euros/heure pour faciliter les départs en formation. Cette mesure aurait déjà accru de 21 % le nombre de stagiaires d'entreprises de moins de 10 salariés, entre le 31 août 2008 et le 31 août 2009.

2. Un «plan d'aide PME», via la réalisation d'un diagnostic spécifique sur la formation, pour préparer un accompagnement à l'embauche, un Adec, la GPEC...

3. Un «plan d'aide aux branches» en difficulté. Un accord-cadre FNE a été signé avec la DGEFP pour la branche du caoutchouc (l'Agefos-PME instruira les dossiers à la place de l'Afpa) ; un Edec est engagé pour le secteur de l'immobilier en Languedoc-Roussillon, et un Adec pour la filière des centres de relation clients...

Au total, les 104 millions d'euros de ce plan «formation contre la crise» devraient financer 8 millions d'heures de formation. « Et nous ne sommes qu'au début de nos recherches de cofinancement », prévient Joël Ruiz, directeur de l'Opca interprofessionnel, interrégional et interbranches de la CGPME.