Le tabac nuit gravement à la santé, il nuit aussi gravement au travail. C'est ce que vient de montrer une étude de l'Office français de prévention du tabagisme (OFT), intitulée «Tabac-territoires-travail», présentée le 17 septembre. Cette étude cherchait à savoir comment le tabac est consommé au travail, l'influence du contexte de travail sur sa consommation, et celle de la consommation sur le travail. Il en ressort, notamment, que le fumeur est plus souvent en arrêt de travail et fait plus souvent des pauses que le non-fumeur.

Sur les 1 950 personnes représentatives de la population active française âgée de 18 à 65 ans, interrogées par CSA Santé en juin 2009, 29,3 % des hommes et 21,5 % des femmes se déclarent fumeurs.

Un peu plus d'un sur deux (54,8 %) déclare fumer pendant ses heures de travail. La hiérarchie joue un rôle d'exemple. Ainsi, ceux dont le supérieur hiérarchique fume déclarent, à 64,4 %, fumer également sur leur lieu de travail, contre 51,9 % lorsque le supérieur ne fume pas. Assez logiquement, depuis qu'il est interdit de fumer dans les entreprises (2007), un fumeur fait d'autant plus souvent des pauses cigarette qu'il est un gros fumeur : 1,69 pause quotidienne pour une personne fumant moins de 5 cigarettes par jour ; 4,07 pauses entre 6 et 10 cigarettes ; 6,51 entre 11 et 20 ; 9,55 au-delà. Par ailleurs, 28,8 % des personnes interrogées déclarent que leur entreprise est équipée d'un espace fumeur, relève l'étude.

En outre, les fumeurs sont plus souvent arrêtés : 19 % déclarent avoir eu un arrêt de travail au cours des six derniers mois, contre 11,6 % des non-fumeurs et 15,2 % des ex-fumeurs.