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Les pratiques

WE, force de proposition pour les femmes d'Areva

Les pratiques | publié le : 15.09.2009 |

Le réseau féminin «WE» permet à la direction d'Areva de bénéficier, sur le sujet de l'égalité hommes-femmes, d'un interlocuteur complémentaire des partenaires sociaux.

En juin 2007, Jacqueline Buysse, responsable communication d'une unité d'Areva, envisage de créer, au sein du groupe, un réseau de femmes à l'instar de ceux d'IBM ou d'Air Liquide. Forte du soutien de quelques collègues, elle envoie un mail à Anne Lauvergeon, Pdg d'Areva, qui approuve. « L'initiative s'intégrait à la politique du groupe, explique Marianne Naud, directrice de la politique sociale d'Areva. Nous avons signé, fin 2006, un accord européen sur l'égalité des chances, qui portait, notamment, sur l'égalité hommes-femmes. Et nous avons lancé, début 2008, le projet Odeo (Open Dialogue through Equal Opportunities), cofinancé par la Commission européenne, qui consistait à nous engager, sur un an, à mettre en oeuvre les éléments prévus par notre accord, en adoptant une démarche paritaire dans les 13 pays d'Europe où nous sommes implantés (lire Entreprise & Carrières n° 945). Il nous a paru intéressant d'avoir, sur ce thème plutôt consensuel de l'égalité hommes-femmes, un interlocuteur indépendant. »

« Alors que RH et syndicats pouvaient craindre que ce réseau ne les dessaisisse de leur responsabilité sur ce sujet, poursuit-elle, l'expérience a montré que différents acteurs, oeuvrant dans le même sens, donnaient du poids à leur action. » Certains représentants syndicaux sont d'ailleurs membres du réseau WE («nous» en français, pour inclure hommes et femmes), qui compte, aujourd'hui, 300 adhérents en France.

Groupes de travail

Pour être force de proposition, WE, qui bénéficie d'un budget annuel attribué par la DRH, a mis en place des groupes de travail, qui présentent leur activité lors d'un colloque annuel. « L'un d'eux, consacré à la sensibilisation des managers, a contribué à l'idée d'une journée «mixité», se félicite Jacqueline Buysse. Elle aura lieu le 29 septembre sur tous les sites du groupe. » Un autre a proposé que des formations sur le «leadership au féminin» soient intégrées au catalogue. C'est chose faite.

« Faute d'avoir suffisamment progressé, le groupe sur le mentorat, qui vise à aider les femmes à évoluer dans l'entreprise, poursuit son travail », précise la responsable du réseau. De nouveaux groupes sont en cours de création. Chacun est sponsorisé par un membre de la direction susceptible de faire avancer le thème traité. Des rencontres régulières sont, en outre, organisées avec la DRH et d'autres membres de la direction pour faire le point sur les dossiers en cours.

WE a fixé des objectifs de mixité à Areva : pour 2010 : 40 % de femmes recrutées (contre 25 % en 2008) ; 20 % de femmes dans les comités de direction des différentes unités (contre 16 % en 2008) ; et parité des heures de formation et des promotions. Bilan ? « Nous tâchons de remédier au manque de candidatures féminines sur nos métiers, indique Marianne Naud. Nous organisons, pour cela, des présentations dans les écoles, auxquelles participent les membres du réseau WE. Nous avons repris à notre compte l'objectif de 20 % de femmes dans les comités de direction, qui devrait être atteint. Enfin, côté formation, nous sommes passés de 23 heures en moyenne pour les femmes en 2006, à 29 heures en 2008, contre encore 32 pour les hommes. »

Réseaux féminins

Après avoir essaimé en Allemagne, où il compte une centaine de membres, WE s'apprête à ouvrir une branche chez Areva aux Etats-Unis. Le réseau fait aussi partie du cercle Interelles, qui rassemble les réseaux féminins de groupes comme EDF ou IBM.