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Les pratiques

Etandex s'efforce de diminuer les risques chimiques

Les pratiques | publié le : 15.09.2009 |

Etandex s'attache à supprimer les risques chimiques les plus importants pour alléger les équipements de protection des salariés. Une démarche menée en partenariat avec ses fournisseurs et la Cram.

Etanchéité et cuvelage, renfort et réparation de structure, revêtement anticorrosion, sols techniques... Les 200 ouvriers d'Etandex (sur un total de 300 salariés) sont soumis, au quotidien, au risque chimique. Tout nouvel embauché se voit d'ailleurs dispenser une formation à la sécurité intégrant ce risque. Mais les bêtes noires de cette entreprise de travaux spéciaux, ce sont les agents CMR, substances ou préparations cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction.

Un équipement trop lourd

La réflexion sur le sujet s'est amorcée en 1995 à la direction de l'exploitation, lorsque le fournisseur d'un produit à risque a annoncé à Etandex qu'il était nécessaire de renforcer la protection des salariés. « Il nous fallait mettre en place une combinaison rigide de type scaphandre, donc très lourde, explique Gwénaël Moreau, ingénieur qualité et sécurité. Même si nous utilisions globalement assez peu de CMR, cela nous a incités à chercher d'autres solutions. L'objectif étant, à terme, de supprimer ces substances. »

Lancée dans une démarche globale de prévention de ce risque, l'entreprise procède cependant par étapes, produit après produit. En partenariat avec la Caisse régionale d'assurance maladie d'Ile-de-France (Cramif) et les fournisseurs concernés. En 1998, une analyse du laboratoire de toxicologie de la Cramif, réalisée sur un chantier de réfection d'un réservoir d'eau potable, permet de démontrer l'insuffisance des protections utilisées jusqu'alors contre la substance cancérogène contenue dans une résine.

Campagne de contrôles du ministère du Travail

Une réunion est donc organisée entre la Cramif, Etandex et son fabricant de résine pour définir les mesures de protection complémentaires à mettre en place (protection intégrale du personnel, sas de décontamination, fréquence de changement des équipements). La recherche d'un produit de substitution est menée en parallèle sur la base d'un cahier des charges établi par Etandex. Une nouvelle formule de résine, exempte de MDA (substance utilisée dans les durcisseurs et classée en catégorie 2 de la classification européenne des cancérogènes) est mise au point, testée, validée par un bureau de contrôle, avant de pouvoir être appliquée sur les chantiers dès 2000.

D'autres agents toxiques ont été éliminés ou remplacés selon le même processus collaboratif. Pas si simple, cependant, de concilier la sécurité des salariés et la performance des revêtements, résines et autres matériaux dont a besoin Etandex. « La démarche prend environ deux ans par produit. Elle entraîne un surcoût d'environ 10 % à 15 %, convient Gwénaël Moreau. Mais, au final, nous réalisons des économies sur les équipements de protection individuelle (EPI), qui sont, de fait, moins contraignants. Ce qui nous permet également d'améliorer les cadences de mise en oeuvre. »

L'entreprise est surtout parvenue à supprimer les CMR. Le sujet est d'actualité. Au début de l'été, le manque de performance des combinaisons de protection contre le risque chimique a, en effet, été mis en évidence dans une étude de l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) menée dans le cadre d'une campagne de contrôles du ministère du Travail. « Nous avons pris les devants pour diminuer les risques, qui se limitent aujourd'hui aux allergies », assure Gwénaël Moreau.

Etandex est engagée dans la démarche de certification MASE. Un système de management dont l'objectif est l'amélioration permanente et continue des performances sécurité, santé, environnement des entreprises.