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Les pratiques

La Vallée de la chimie soigne ses déplacements

Les pratiques | publié le : 08.09.2009 |

Depuis juin, un animateur du Grand Lyon aide les entreprises de la Vallée de la chimie à développer le plan de déplacements interentreprises (PDIE) lancé en 2007.

Organisation de rencontres avec les salariés sur le parking de l'entreprise, démonstrations du site web de covoiturage de l'agglomération, distribution de tracts aux salariés... Telles sont les missions de Michel Fourot, nommé en juin dernier par le Grand Lyon, animateur de trois des dix plans de déplacements interentreprises (PDIE) initiés par la communauté urbaine : ceux de la «Porte-des-Alpes», de Lyon Sud-Est et, au sud, de la Vallée de la chimie. Sur ce dernier territoire, symbolique en raison d'une très ancienne implantation de l'industrie chimique, le PDIE, signé en 2007 par 28 entreprises, représentant 8 000 salariés, était une nécessité. Située sur un noeud autoroutier, divisée par le Rhône, cette vallée de 800 hectares souffre, en effet, d'un trafic congestionné aux heures de pointe, de transports en commun limités à deux lignes de bus, et de dessertes ferroviaires insuffisantes...

Difficulté d'accès

« Nous enregistrons des retards à cause des bouchons, explique Nicolas Dumoulin, Pdg de Vie et vérandas (55 salariés). Et la difficulté d'accès est un frein pour recruter des intérimaires. » Même constat à l'Institut français du pétrole (IFP, 700 salariés), où l'on n'accède qu'en voiture. « Ces problèmes de mobilité gênent l'insertion ou la sélection des stagiaires, souvent sans véhicule », relève Pierre-Henri Bigeard, directeur de l'institut et président de l'Association pour le développement durable de la Vallée de la chimie (ADDVC), créée pour gérer le PDIE, et financée par les entreprises à hauteur de 3 euros par salarié. « Ce plan est une manière de se préoccuper du pouvoir d'achat des salariés, avance Jean-Paul Maire, DRH de Spie Sud-Est. Il peut déboucher sur une solution sociale qui concerne directement la RH. »

Pour les entreprises de la vallée, souvent soupçonnées de polluer, le développement durable est aussi une question d'image de marque. Chaque adhérente a d'ailleurs nommé, en interne, un référent dédié.

Après un diagnostic, en 2008, qui a révélé que 86 % des 8 000 salariés utilisent leur voiture et que 55 % sont prêts à adopter le covoiturage, le Grand Lyon et l'ADDCV ont lancé, en février dernier, un site de covoiturage. Objectif : atteindre 10 % de salariés covoiturants, contre 2 % aujourd'hui. Dès le printemps, la plate-forme avait enregistré plus de 1 200 inscriptions, mais il reste difficile de savoir combien d'inscrits covoiturent effectivement. « Il semble que les gens aient du mal à covoiturer avec des salariés extérieurs à leur entreprise, en grande partie pour des questions d'horaires », note Nicolas Dumoulin.

Transports alternatifs

Alors qu'une évaluation du covoiturage, accompagnée d'animations, est prévue pour novembre, l'ADDVC développe les autres volets du PDIE : négociations avec Sytral, exploitant des transports en commun, pour la création de nouvelles lignes de bus ; tests de vélos électriques ; et mutualisation pour l'achat de voitures électriques...