L'Insee, dans une étude publiée le 1^er septembre (1), note qu'un tiers des actifs de 2005 auront pris leur retraite en 2020. Une proportion qui s'explique notamment par le poids actuel des papy-boomers sur le marché du travail : en 2005, les 50-64 ans représentaient en effet 23 % de la population en emploi.

« Le processus de départ en retraite des nombreuses générations du baby-boom est amorcé, affirme le rapport. Chaque année, le nombre de départs à la retraite augmente. Il sera très soutenu jusqu'en 2020. » Cependant, il sera plus ou moins prononcé en fonction des régions. Particulièrement élevé en Aquitaine, Poitou-Charentes, Limousin, Auvergne et Bourgogne, le taux de départs en retraite sera légèrement inférieur à la moyenne nationale (34,8 %) en Ile-de-France, dans le Nord-Pas-de-Calais, en Alsace, dans les Pays de la Loire et en Rhône-Alpes.

Si la grande majorité des secteurs doivent s'attendre à perdre au minimum 35 % de leurs actifs, les secteurs de l'énergie, de l'agriculture, de l'immobilier ainsi que l'administration, l'éducation, la santé et l'action sociale seront les plus touchés. A l'inverse, plus de 80 % des coiffeurs, esthéticiens, caissiers et employés de libre-service exerçant en 2005 seront encore en activité en 2020. Idem pour le secteur de l'informatique, dont le taux de départs ne devrait pas dépasser 20 %.

Au poids démographique des seniors s'ajoutent des comportements de départ en retraite qui peuvent varier selon les professions. Du fait d'une forte pénibilité ou de possibilités de retraite anticipée, 40 % des ouvriers qualifiés de secteurs tels que la mécanique ou les travaux publics devraient, ainsi, quitter le marché de l'emploi d'ici à 2020, alors même que moins d'un quart d'entre eux avaient atteint, en 2005, l'âge de 50 ans.