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Le gouvernement suit de près les négociations chez Molex

L'actualité | publié le : 08.09.2009 |

Le conflit chez Molex se poursuit. Les prud'hommes de Toulouse renvoient au 18 septembre leur décision sur le versement des salaires du mois d'août. La direction, elle, ne veut toujours pas entendre parler d'un repreneur.

Persistant tout l'été, le conflit qui oppose la direction et les 300 salariés de l'usine de connectique automobile Molex de Villemur-sur-Tarn se poursuit. Après trois jours de négociations menées sous l'égide du directeur départemental du travail et de l'emploi de Haute-Garonne, les représentants du personnel ont, le 3 septembre, claqué la porte de la réunion organisée à la préfecture de région.

Le paiement des salaires du mois d'août est au centre de la discorde. La direction de Molex préférant verser une avance du paiement de deux semaines plutôt qu'un règlement intégral, 97 salariés avaient porté plainte devant le conseil des prud'hommes, qui rendra sa décision le 18 septembre. « C'est un chantage, et nous refusons de qualifier de grève la période du 6 au 31 août, période durant laquelle la direction a décidé de fermer l'usine », explique Denis Parise, secrétaire CGT du comité d'entreprise.

Par ailleurs, le processus de médiation sur le PSE, qui avait été suspendu, devait reprendre le 7 septembre.

Quasi cause nationale

Le refus de la direction américaine de Molex, le 2 septembre, de la proposition d'un repreneur éventuel, a sans aucun doute attisé le mécontentement des salariés. La direction américaine de l'entreprise a mis en cause « l'absence de plan crédible du repreneur, pouvant nuire à l'intérêt de Molex et des salariés ».

La situation des 300 salariés de la PME de Haute-Garonne est, par ailleurs, devenue une quasi cause nationale pour le gouvernement. A l'occasion d'un déplacement chez Faurecia, à Flers, en Normandie, Nicolas Sarkozy, qui a annoncé, le 4 septembre, la tenue des états généraux de l'industrie avant la fin de l'année, en a profité pour réaffirmer que l'Etat garantirait un repreneur à l'équipementier. Le ministère de l'Industrie ferait par ailleurs pression sur les constructeurs automobiles nationaux pour faire fléchir la direction américaine de Molex - en la menaçant de ne plus se fournir chez elle -, qui n'apprécie guère l'ingérence du gouvernement.

Fermeture en octobre

Le fait est que le compte à rebours a bel et bien commencé. La fermeture de l'usine reste fixée début octobre. D'ici là, un comité d'entreprise doit siéger les 14 et 15 septembre prochains pour examiner le rapport d'expertise de la société Syndex sur la viabilité du site.