logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L'actualité

La métallurgie de Rhône-Alpes se forme contre la crise

L'actualité | publié le : 08.09.2009 |

La région a signé, le 1er septembre, deux conventions de formation des salariés de la métallurgie : l'une avec l'Opcaim, l'autre avec l'Agefos-PME.

La métallurgie souffre de la crise et il faut mettre à profit les périodes de sous-activité des entreprises pour former les salariés. C'est pour cette raison que deux conventions de formation ont été signées, à Bourg-en-Bresse (Ain), le 1er septembre : une entre la région, l'Udimera (Union des industries métallurgies et électriques de la région Rhônes-Alpes) et l'Adefim-Opcaim (Opca de la métallurgie) ; l'autre entre la région, la CGPME et l'Agefos-PME (Opca interprofessionnel). Pourquoi cette partition ? Elle provient du fait que certaines entreprises de la métallurgie versent une partie libre de leur obligation légale plan à l'Agefos-PME et non à l'Opcaim.

Soutien à la sous-traitance

Ces deux conventions, dont la durée de vie est prévue jusqu'au 30 juin 2010, visent à soutenir les entreprises de la sous-traitance automobile des territoires de la Bresse, des Dombes et du Val-de-Saône touchés par la crise, notamment dans les secteurs de la carrosserie industrielle et de la mécanique générale (470 établissements, 20 500 salariés) ; 55 d'entre elles sont regroupées au sein de l'association Mecabourg, premier pôle français de carrosserie industrielle et poids lourds. Ces entreprises connaissent actuellement une baisse de leur carnet de commandes et un allongement des délais de paiements de leurs clients.

Ces deux conventions interviennent dans le cadre du «Plan de soutien à l'économie et à l'emploi» voté par la région en décembre 2008, et reprennent les dispositions de la convention signée en février 2009 pour les salariés de la vallée de l'Arve. Le dispositif prévoit le cofinancement d'actions de formation collectives permettant l'acquisition de savoirs de base et de compétences techniques, ainsi que la formation de formateurs internes aux entreprises. La rémunération des salariés en formation est également assurée.

Priorités

Sont concernés, prioritairement, les établissements de moins de 250 salariés ; 200 de leurs salariés fragilisés sont susceptibles de bénéficier de ce dispositif, dans la limite de 100 heures de formation par parcours, avec un forfait de 10 euros de l'heure/stagiaire. Pour les établissements plus gros, la région interviendra sur la base d'un coût moyen de parcours de 600 euros (coûts pédagogiques + rémunération), soit 6 euros de l'heure stagiaire pour un parcours maximum de 100 heures. Globalement, ces deux conventions sont financées à hauteur de 236 000 euros par la région ; 190 000 euros par l'Agefos-PME et 340 000 euros par l'Opcaim. Piroux Industrie est une des entreprises intéressées par ces conventions. Elle a enregistré une baisse de 50 % de son chiffre d'affaires à fin juillet 2009. Elle comptait 850 salariés, hors intérim, au 31 décembre 2008, et 600 à ce jour ; 80 % ont connu un ou deux jours de chômage partiel par semaine depuis janvier... Pour Cédric Piroux, responsable des RH : « Le coût de la formation à la charge de l'entreprise revient à 15 %, déduction faite des financements publics et Opca. Une dizaine de nos soudeurs sont engagés dans cette action, avec une forte adhésion de leur part. Nous pourrons, ainsi, pour un coût très faible, améliorer leurs compétences, déjà très bonnes. »