E & C : Le 24 septembre prochain, aura lieu la première Journée de l'emploi initiée par un collectif composé de bénévoles dirigeants d'entreprise, cabinets de recrutement et chasseurs de têtes, DRH. Quel est l'intérêt d'une telle initiative ?

B. B. : Le propos est de mobiliser toutes les bonnes volontés à l'égard de l'emploi, sujet de préoccupation des Français, alors que les chiffres du chômage sont mauvais et sans perspectives d'embellie immédiate. Avec cette initiative apolitique et sans étiquette syndicale, nous cherchons à démontrer que chacun peut agir. Il s'agit, ainsi, d'une action citoyenne pour faire avancer la cause de l'emploi.

E & C : Que se passera-t-il le 24 septembre ?

B. B. : Ce sera un rendez-vous pour mettre en avant les résultats de cette mobilisation. Une sorte d'élan et une piqûre de rappel afin que cette journée de l'emploi devienne pérenne. Ce sera aussi l'occasion de dire qu'il ne suffit pas d'attendre un geste des institutions, mais qu'il faut prendre le sujet en main pour faire progresser l'emploi en général et son emploi en particulier.

E & C : Les premières communications sur cette journée datent du 31 août dernier. Peut-on dresser un premier bilan de l'accueil qui lui est réservé ?

B. B. : Il est positif. Le site <www.journeedelemploi.org>, créé pour l'occasion, connaît une fréquentation moyenne d'un millier de visiteurs par jour. Nous constatons, par ailleurs, que le sujet est relayé par les blogs et les différents réseaux sociaux. Au bout d'une petite semaine, plus d'une centaine d'initiatives ont été recensées émanant tant de chefs d'entreprise, de DRH, de cabinets de recrutement que de salariés. Cela va de la communication de postes à pourvoir à l'organisation d'apéritifs pour parler emploi, en passant par le soutien à la recherche d'emploi pour des jeunes. Seul regret : l'attentisme des politiques et des institutions.